Entre les travailleurs de Sen Sécurité et le gérant de ladite société, le torchon brûle. Et hier, le Syndicat autonome des gardiens et agents de sécurité du Sénégal est monté au créneau pour exiger leurs arriérés de salaires et le paiement de leurs indemnités de licenciement. Ils étaient 96 agents de la sécurité à manifester hier matin devant le domicile du gérant Abdou Karim Diop, qu’ils accusent de les avoirs licenciés sans motif valable.
Le Syndicat autonome des gardiens et agents de sécurité du Sénégal (Sagas), affilié à la Csa, a organisé une manifestation devant le domicile du gérant Abdou Karim Diop, pour prêter main-forte à leurs collègues de Sen Sécurité, qui seraient victimes de licenciement abusif. D’après le secrétaire général, Isidore Coly, Abdou Karim Diop, qui n’est personne d’autre comme le directeur de la société, a rompu le contrat sans prévenir les travailleurs ni par le biais d’une lettre de licenciement, ni par un préavis. «Les travailleurs de Sen Sécurité de feu Colonel Massar Diop était sous contrat avec la Sonatel depuis 25 ans. Aujourd’hui, le contrat est arrivé à terme, car la Sonatel a rompu le contrat, mais malheureusement, nous n’avons pas reçu de lettre de licenciement, ni de préavis. Ils ont fait un licenciement abusif apporté par un huissier pour nous les 96 agents. Chose que nous trouvons inconcevable. Et pire, les travailleurs peinent à récupérer leurs indemnités de licenciement. Les travailleurs depuis 8 mois n’ont pas de salaires et ils ne peuvent même plus aller au boulot», laisse-t-il entendre
Avant de poursuivre : «nous exigeons que nos 8 mois d’arriérés de salaires et nos indemnités de licenciement soient payés. Des cotisations à l’Ipres qui n’ont pas été respectées. Voilà exactement la situation des travailleurs. Nous ne pouvons même pas rencontrer le gérant de l’entreprise Abdou Karim Diop».
Khadidjatou DIAKHATE