Suite aux attaques contre les domiciles de leaders politiques, de la majorité comme de l'opposition, le ministre de l'Intérieur Antoine Felix Diome a tenu à condamner ces actes et appeler au calme et à la retenue. Le premier flic du pays, qui s’est exprimé sur les ondes de la Rfm, a profité de l’occasion pour avertir ces Sénégalais de la diaspora qui appellent les jeunes à sortir manifester à travers les réseaux sociaux. À Kayz Fof et ses semblables, Antoine Felix Diome a informé que l'Etat va demander à leurs pays d'accueil «d'initier des poursuites» contre eux.
Alors que le Sénégal est en plein dans une tension politique sans précédent, des Sénégalais de la diaspora, par la magie de l’internet, poussent les jeunes à sortir manifester. Devant cette situation, le ministre de l'Intérieur a tenu à avertir ceux-là qui s’adonnent à de telles pratiques que leurs actes ne sauraient rester impunis. Antoine Felix Diome a, en effet, dénoncé le fait que «des Sénégalais vivant à l'étranger, assis derrière leurs claviers ou leurs téléphone », appellent les jeunes à sortir dans la rue et à manifester. Pour mettre fin à cette situation, il a informé que l'Etat va demander à ces pays d'accueil «d'initier des poursuites» contre eux. «On a vu pour le déplorer des citoyens sénégalais vivant à l'étranger, assis dans un certain confort, derrière leurs claviers ou derrière leurs téléphones, appeler les jeunes Sénégalais à sortir dans la rue, à s'attaquer à des domiciles de certains responsables et même des fois à envoyer de l'argent pour financer l'achat de carburant ou de produits inflammables», a déclaré le ministre de l’Intérieur, indiquant que face à ces dérives, «l'Etat a pris toutes les dispositions pour saisir les pays dans lesquels vivent ces Sénégalais et signaler les messages qu'ils ont envoyés au Sénégal et le contenu de ces message».
Poursuivant, Antoine Diome de dire à qui veut l’entendre que s’il venait à prouver que leurs agissements «peuvent revêtir la qualification d'infraction pénale dans ces pays d'accueil, nous demanderons à ces gouvernements d'initier des poursuites contre eux».
À l'en croire, les manifestations à Dakar et un peu dans la région de Thiès ont occasionné d'énormes dégâts accomplis par des individus qui sortent dans les rues pour brûler des pneus avant de prendre la tangente. Tandis que d'autres visent des domiciles de personnalités politiques pour détruire leurs biens, notamment leurs voitures. «Ce sont des faits regrettables et dans un État de droit, de telles choses devraient être évitées. Mais l'État prendra toutes ses dispositions pour faire face à cela», a-t-il assuré. Avant de dénoncer le fait qu’entre 2019 et 2021, quand il y a une tension dans le cadre politique, des individus se permettent de donner «des adresses de certaines personnalités en demandant que leurs maisons soient détruites». «Hier également, lorsque certaines maisons de membres du gouvernement et de la majorité ont été attaquées, il y a eu dans la nuit des membres de l'opposition dont les domiciles ont été attaqués», a encore indiqué le ministre de l'Intérieur, qui appelle à l'arrêt immédiat des attaques et rappelle que la police, la gendarmerie et le tribunal sont respectivement là pour garantir l'ordre et pour juger les éventuels coupables. «L’État prendra toutes les dispositions nécessaires. J'invite les deux camps, c'est-à-dire l'opposition et la majorité, au calme et à la retenue», a ajouté le ministre de l'Intérieur, exhortant les parents à maintenir les enfants à la maison car, selon lui, de «lourdes sanctions sont prévues par la loi car «c'est un acte terroriste».
Sidy Djimby NDAO