ANTOINE DIOME SUR LES MANIFESTATIONS CONTRE LE COUVRE-FEU: «Il n’y a pas eu de difficulté par rapport à l’application de la mesure du couvre-feu»



 
Les manifestations au premier jour du couvre-feu sonnent comme un épiphénomène pour le ministre de l’Intérieur, Antoine Diome. Face à la presse, hier, il révèle qu’il n’y a pas eu de difficulté par rapport à l’application de cette mesure. Ce qui lui fait dire qu’il s’en tient au dispositif mis en place qui, insiste-t-il, sert à protéger les populations.
 
En cette période de propagation de la pandémie de Covid-19 à l’origine du couvre-feu décrété dans les régions de Dakar et Thiès, les ministres Antoine Diome, Abdoulaye Diouf Sarr et Mansour Faye ont fait face à la presse, dans cette troisième édition du «Gouvernement face à la presse». Le ministre de l’Intérieur a ainsi été interpellé sur le premier jour du couvre-feu qui a été émaillé par des manifestations dans certains quartiers de Dakar et sa banlieue. Revenant sur le couvre-feu, il fait d’emblée savoir que la décision a été prise sur recommandation du Comité national de gestion des épidémies (Cnge). «Cette décision vise, avant tout, la protection des populations. J’étais sur le terrain et c’est le lieu de noter que les Sénégalais, dans les régions de Thiès et Dakar l’ont observé», révèle Antoine Diome qui n’a pas accordé trop d’importance aux scènes de violence notées suite à l’entrée en vigueur du couvre-feu. Il reconnaît qu’il y a eu «quelques manifestations», mais l’ordre a été rétabli, dit-il, après l’intervention des forces de l’ordre. Ce qui lui fait dire qu’il n’y a pas eu de difficulté par rapport à l’application de la mesure du couvre-feu.
Sur les mesures à prendre en cas de récidive, le ministre de l’Intérieur s’en tient au dispositif mis en place et qui sert, dit-il, à la protection des populations. «Au regard de ce qui a été noté dans le cadre de l’observation de cette mesure, il est certain qu’il ne se pose aucune difficulté par rapport à l’entrée en vigueur du couvre-feu», renchérit Antoine Diome.
 
Antoine Diome esquive la question sur le financement des partis politiques
 
Cependant, en dépit de l’application du couvre-feu, le ministre de l’Intérieur a rappelé qu’une concession a été faite à l’endroit de certaines catégories socioprofessionnelles – dont la presse - afin qu’elles puissent exercer leur travail. Seulement, il fait remarquer que cela ne veut pas dire que les mesures ne seront pas respectées. Ces actes subséquents portent sur le port obligatoire du masque, les rassemblements ou réunions qui doivent faire l’objet d’interdiction, ainsi que certains défilés ou cortèges.
Interpellé sur le communiqué relatif au financement des partis politiques, il a esquivé la question préférant se concentrer sur les sujets de l’heure.
 
Moussa CISS
 
 
 
 
 
LUTTE CONTRE LA PROPAGATION DU COVID-19 DANS LES MOYENS DE TRANSPORT
Mansour Faye réduit le nombre de passagers de 30% dans les véhicules de transport
 
Pour sa part, le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, Mansour Faye, est revenu sur les mesures prises par son département pour lutter contre la propagation du virus dans les moyens de transport. Ces mesures font l’objet d’un arrêté ministériel qui portent sur la diminution du nombre de places autorisées dans les véhicules de transport public et privé, ainsi que sur les dispositions sanitaires à respecter par les véhicules au sein des gares routières. Des mesures qui, à l’en croire, ont été prises de concert avec les acteurs du transport pour éviter que les transporteurs, dit-il, ne fonctionnent à perte. Ainsi, s’agissant de bus Dakar Dem Dikk, il révèle qu’un maximum de 80 places sur 110 sont autorisées. Pour les minibus urbains exploités par l’Association du financement du transport urbain de Dakar (Aftu), un maximum de 40 places non compris le personnel de bord sur 50 est autorisé. Ce qui lui fait dire que ces véhicules de transport sont délestés de 30% de leur capacité maximale.
Dans les autres moyens de transport, en l’occurrence les cars communément appelés Ndiaga Ndiaye, seules les places assises sont autorisées. Les places debout sont interdites. Mieux, ajoute Mansour Faye, le port correct du masque est obligatoire à bord de ces moyens de transport.
 
 
M. CISS
 
LES ECHOS

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