ANNEE SCOLAIRE 2018-2019: Le concept «Ubi Tay Jang Tay» une utopie à Ziguinchor



 
A Ziguinchor, l’ouverture de l’année scolaire 2018-2019 pour les élèves s’est faite avec l’absence visible de ces derniers qui ont fait faux bond aux autorités qui soutenaient mordicus l’effectivité du concept «Ubi Tay Jang Tay» qui est devenu une utopie dans la capitale sud du pays.
 
Le concept «Ubi Tay Jang Tay» est loin d’être une réalité dans la capitale sud du pays, Ziguinchor. La délégation dirigée par le gouverneur de région, qui a fait une tournée hier dans les établissements de la commune de Ziguinchor, a fait ce constat. Sur les sept établissements répertoriés (lycée Peyrissac, lycée Djignabo Bassène, école préscolaire publique de Néma, école élémentaire François Ntap, Lycée El Hadji Omar Lamine Badji, Cem Tété Diadhiou et Francisco Carvalho) par l’autorité, seule l’école primaire Francisco Carvalho de Santhiaba n’a pas été visitée. La raison n’est pas donnée. Mais un constat fait sur place, après la tournée, nous a permis de constater la présence massive d’herbes dans l’enceinte de la cour de l’école. Hormis les herbes, les flaques d’eau sont aussi présentes. Un décor qui a certainement indisposé les autorités qui ont choisi de sauter cette étape.
Dans ces établissements, le décor est identique. Seules deux classes du lycée Djignabo Bassène ont commencé les cours, une classe de seconde et une de première. Bien que les autres salles de classe soient ouvertes, certaines n’ont point de tables bancs. Ce décor est aussi visible dans les autres établissements, où les élèves se rassemblent en de petits groupes. Au moment où certains élèves s’inscrivent, d’autres, qui l’ont déjà fait, attendent avec impatience le démarrage des cours. Alors que, bien que présents, des enseignants ont préféré ne pas commencer les cours avec un petit nombre d’élèves. Aussi, les écoles sont majoritairement désertes. Comme l’école primaire François Ntap, où la déception se lisait sur les visages des autorités. Aucune ombre d’élève n’a été aperçue. Seul le personnel enseignant et l’administration de l’école sont présents.
Hormis ces écoles choisies par les autorités, les autres établissements comme Jean Kandé, le Cem Malick Fall, l’école élémentaire Ibou Camara, l’école Sénégalo-Canadienne et tant d’autres de la commune sont envahies par les eaux pluviales. De grandes nappes d’eau occupent les cours d’écoles. A en croire Moussa Sakho, représentant de la Cosydep, «même à la mi-octobre, les cours ne pourront pas commencer dans ces établissements. Les eaux ont envahi les cours d’écoles. Le concept Ubi Tay Jang Tay ne peut pas être effectif à Ziguinchor», regrette-t-il. Une hypothèse confirmée par l’inspecteur d’Académie. Siaka Goudiaby regrette le fait que les élèves ne soient pas venus en masse pour matérialiser le concept «Ubi Tay Jang Tay». Pour éviter les rentrées des classes sous les eaux, Moussa Sakho fait sa proposition : «les autorités devront réfléchir comment décaler l’ouverture de l’année scolaire à mi-octobre ou même novembre. Car l’hivernage avance vers novembre».
Baye Modou SARR  
 

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