AMIDOU DJIBA, MEMBRE DE L’AILE POLITIQUE DU MFDC : «Le Premier ministre doit tempérer ses ardeurs et ne pas suivre des intellectuels malhonnêtes qui vivent du sang des Casamançais»




 
 
 
Le Premier ministre a reçu la réponse de l’aile politique du Mfdc basée à Mangoukouroto. Dans une déclaration faite ce dimanche, Amidou Djiba met en garde le Pm et l’invite à revoir sa copie ; car une partie de sa déclaration n’est pas bien appréciée en Casamance.
 
Les héritiers de l’ancien combattant du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc), Abdou Elinkine Diatta, qui avait quitté le maquis pour grossir les rangs de l’aile politique, ont pris la balle au rebond après la déclaration de la tête de liste de Pastef. Dans une déclaration publique dimanche et faite à leur siège qui se trouve au bois sacré de Mangoukouroto de Peyrissac, en pleine ville de Ziguinchor, Amidou Djiba répond au Premier ministre. «Nous sommes disposés à aller vers une table de négociation de la meilleure des manières. Nous invitons le Premier ministre à faire très attention et à bien vouloir tempérer ses ardeurs et ne pas suivre des intellectuels malhonnêtes qui vivent du sang des Casamançais». Mais il ajoute : «cette sortie au vitriol de M. Sonko n’est pas appréciée, d’autant plus qu’il dit régler cette question dans la plus grande discrétion».
L’aile politique du Mfdc de Mangoukouroto s’est aussi prononcée sur l’interdiction de la promotion de l’ouvrage intitulé : «L’idée de la Casamance autonome -Possibles et dettes morales de la situation coloniale au Sénégal ». Un essai écrit par l’historienne française Séverine Awenengo Dalberto qui a séjourné en Casamance durant plusieurs mois au début des années 2000. «Mais pourquoi on ne voudrait pas que les Casamançais puissent connaître leur histoire ? Il faut dire à Ousmane Sonko que Jacques Charpy à qui il fait allusion a tout dit sauf l’histoire de la Casamance. Il a été corrigé immédiatement par l’Abbé Augustin Diamacoune Senghor dans son livre intitulé : ‘’Casamance, pays de refus’’. Il n’avait pas le droit de faire cela aux Casamançais. Cette situation de ni paix ni guerre est instable. Nous sommes assis sur des braises. La promotion de ce livre de l’historienne ne devrait pas être interdite si nous nous trouvons dans un pays de droit et de démocratie. La paix ne saurait instaurer que la vérité et la justice», dit-il.
 
 
Baye Modou SARR
 
 
 
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