AMELIORATION DE LA CONNECTIVITE, DU SYSTEME EDUCATIF, DE L’ACCES A L’ELECTRICITE ET DU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE DE LA CASAMANCE :La Banque mondiale finance quatre projets majeurs à hauteur de 272,2 milliards francs Cfa



 
 
 
272 milliards 250 millions francs Cfa est le montant de quatre accords de financement entre la Banque mondiale et le Sénégal, représenté par le ministre des Finances et du Budget. Ce financement est destiné à l’amélioration de l’accès à l’électricité, de la connectivité dans les zones de production agricole du Centre et du Nord, l’amélioration des performances du système éducatif et le désenclavement économique de la Casamance.
 
 
 
Le ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, a procédé, hier, avec le Directeur des opérations de la Banque mondiale, Nathan Belete, à la signature de quatre accords de financement pour un montant global de 495 millions de dollars, soit 272 milliards 250 millions francs Cfa ; en présence du ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, Mansour Faye. Il s’agit du Projet d’amélioration de l’accès à l’électricité au Sénégal (Padaes), du Programme d’amélioration de la connectivité dans les zones de production agricole du Nord et du Centre du Sénégal (Pcza), du Projet d’amélioration des performances du système éducatif (Papse) et du Projet de développement économique de la Casamance (Pdec). S’agissant du premier accord qui porte sur le Padaes, le ministre des Finances et du Budget annonce un financement de 150 millions de dollars Us, soit environ 82,5 milliards francs Cfa. Ce premier financement, dit-il, vise à accroître l’accès aux services d’électricité pour les ménages, les entreprises et les installations publiques essentielles au Sénégal. «Il appuiera des activités pour accélérer le déploiement de systèmes solaires autonomes au bénéfice des populations n’ayant pas accès à l’électricité», ajoute Abdoulaye Daouda Diallo, persuadé que l’élargissement de l’accès à l’énergie est un moteur essentiel de la transformation économique à long terme, de la création d’emplois et du développement humain. Poursuivant, il est d’avis que les impacts à court terme comprennent des avantages sociaux, tels que l’éclairage public pour le renforcement de la sécurité. Ces avantages aussi sont des objectifs cruciaux, dit-il, particulièrement pour les femmes et les filles des zones rurales qui supportent une charge importante en raison des difficultés d’accès à l’énergie. Ce qui lui fait dire que ce projet contribuera sans nul doute à l’atteinte des objectifs du programme «Accès universel à l’électricité en 2025» initié par le président de la République.
 
110 milliards pour l’amélioration de la connectivité dans les zones de production agricole du Nord et du Centre
 
Le deuxième accord doté d’un financement de 200 millions de dollars, soit environ 110 milliards francs Cfa, concerne, selon le ministre des Finances et du Budget, le Projet d’amélioration de la connectivité dans les zones de production agricole au nord et au centre (Pcza). «Le projet vise à améliorer la connectivité des principales zones agricoles du Centre (bassin arachidier) et du Nord de notre pays avec les principaux centres urbains grâce à des investissements sur les réseaux routiers. Après les ponts de Foundiougne et de Marsassoum, le Pcza matérialise à suffisance l’engagement du chef de l’Etat à renforcer les infrastructures de notre pays, pour plus d’équité territoriale et pour un développement plus harmonieux», explique Abdoulaye Daouda Diallo. S’agissant du troisième financement d’un montant de 55 milliards Cfa environ, (100 millions de dollars), il concerne le Projet d’amélioration des réformes.  «Le Projet vise à préparer les enseignants et les élèves au présent et à l’avenir ; à concevoir et à mettre en œuvre des investissements essentiels pour la résilience du système éducatif, la bonne gouvernance et l’amélioration de la qualité du système éducatif», annonce Abdoulaye Daouda Diallo qui rappelle à cet effet la mise en œuvre du programme décennal de développement du secteur de l’éducation - le Programme d’amélioration de la qualité, de l’équité et de la transparence dans l’éducation et la formation (Paquet 2013-2025). Le dernier financement d’un montant de 45 millions de dollars Us soit environ 24 milliards 750 millions francs Cfa est destiné au Projet de renforcement de la cohésion sociale et de la résilience des communautés en Casamance (Pdec). «A travers cet investissement dans les régions de Ziguinchor, Kolda et Sédhiou, le gouvernement vise à construire des systèmes de gouvernance locale inclusifs qui fournissent des services et des infrastructures locales résilientes au climat, dans des communautés ciblées en Casamance», précise le ministre des Finances.
 
Les impacts du financement
 
De son côté, le Directeur des opérations de la Banque mondiale qualifie de «record» le montant global des 4 accords signés de 495 millions de dollars. «Pour résumer les 4 projets, je dirais qu’ils permettront à un enfant, que nous appellerons Maguette, prénom qui a l’avantage d’être féminin et masculin, d’étudier dans des conditions décentes, notamment sous une lumière électrique, pour réaliser des activités économiques et dont les parents pourront mieux accéder aux marchés porteurs grâce à la connectivité routière», explique Nathan Belete. Poursuivant, il révèle que le Projet d’amélioration des performances du système éducatif (Papse) va impacter plus de 600.000 enfants et jeunes. S’agissant du projet de développement économique de la Casamance qui, dit-il, va impacter 60 communes rurales pour une population de 750.000 personnes qui aura un accès plus facile aux services et infrastructures locaux résilients au climat grâce à des systèmes de gouvernance locale inclusifs que veut contribuer à faire émerger le projet de développement économique de la Casamance. Nathan Belete d’ajouter que plus d’un million et demi de personnes bénéficieront directement du Projet d’amélioration de l’accès à l’électricité au Sénégal (Padaes) grâce au raccordement de 200.000 ménages au réseau, dont 40.000 ménages vulnérables qui recevront des kits de raccordement standardisés adaptés à leurs besoins. En outre, environ 700 micros, petites et moyennes entreprises, 200 écoles et 600 établissements de santé bénéficieront de services d'électricité nouveaux ou améliorés. 
 
M. CISS
 
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