AMADOU BA: «Un an de Macky Sall à la tête du pays dépasse largement tout ce qu’ont fait les régimes précédents»



 
 
 
Amadou Bâ a essayé, bec et ongles de défendre le projet de loi de finance 2019. Le ministre de l’Économie, des Finances et du Plan a apporté des clarifications sur certaines interpellations. 
 
Son passage à l’Assemblée nationale était très attendu, hier, par les députés de la 13e législature. Au moment où le pays est secoué par un débat de tensions budgétaires reconnues. «Un an de Macky Sall à la tête du pays dépasse largement tout ce qu’ont fait les régimes précédents. Le Sénégal est dans une phase de transition économique historique», a admis l’argentier de l’État devant la représentation nationale. Selon lui, le pays est sur la bonne voie d’émergence et de développement économique. «Le budget est exécuté à une moyenne de 98% depuis 2012». «2017 (98%), 2016 (105%), 2015 (98%), 2014 (98%), 2013 (89%), 2012 (95%)». Même si, par ailleurs, Amadou Bâ reconnaît qu’il y a encore des niches de pauvreté. Pour lui, le Président a du cran en acceptant de retourner au Groupe consultatif de Paris, à quelques encablures de la Présidentielle. «C’est un courage qui ne dit pas son nom. Macky retrouve le Groupe de Paris pour lui dire voilà ce que vous m’aviez donné (2014), voici ce que j’en ai fait», salue-t-il le courage du chef de l’État. 
 
 
 
«Nous n’avons aucun problème pour faire face à nos obligations, payer les salaires et les pensions de retraite»
 
 
A l’en croire, le président de la République aurait pu se passer de cet exercice et se focaliser sur les élections à venir. Dans le secteur de l’agriculture, Amadou Ba a indiqué que l’ambition du Président Macky Sall est que la production agricole puisse nourrir les enfants de ce pays. «Nous sommes sur le bon chemin», a-t-il poursuivi. Aussi est-il revenu à la charge que les tensions de trésorerie sont une volonté du gouvernement pour respecter les lois et règlements du pays. «La situation est certes difficile, mais le Président a pris des mesures courageuses, qui sont en ligne avec sa vision. On ne répercute pas les variations sur le pétrole sur la population. C’est nous qui avons voulu que les choses soient ainsi. On aurait pu faire autrement. Mais si on l’avait fait, la situation pourrait dégénérer. Les populations se trouveraient dans une situation pénible et difficile», a signifié l’argentier de l’État. «S’il voulait faire de la politique politicienne, Macky Sall pouvait bien donner de l’argent en cette période de préélectorale à tous les secteurs en mouvement. Mais il ne nous pas demandé de faire cela. Il a voulu respecter ses promesses au peuple sénégalais. Le Président Macky a mis le pays sur les rails. Nous n’avons aucun problème pour faire face à nos obligations, payer les salaires et les pensions de retraite», a-t-il rassuré. 
 
 
 
«Le Sénégal n’est pas surendetté. Le Ter et Ila Touba sont des projets rentables»
 
 
Quant au débat sur la dette aux écoles privées, les restaurants des universités, les bourses…, Amadou Ba a déclaré que cela est dû au fait que le budget n’avait pas encore était voté. «Le ministre de l’Économie, des Finances et du Plan comptait respecter les lois et règlements du pays avant d’engager de nouvelles dépenses. Quand il y a déficit de crédit, il faut revenir à l’Assemblée nationale pour voter le budget». En un mot comme en mille, Amadou Ba a révélé que «c’est la loi qui interdit au gouvernement de payer la dette aux écoles privées», avant de soutenir avec force détails que «le Sénégal n’est pas surendetté». «Le Ter et Ila Touba sont des projets rentables. Les partenaires économiques ne financent pas un projet qui n’est pas rentable», a-t-il conclu.
 
Albino MANTANE
 
 

Dans la même rubrique :