La coalition Jamm ak Njarin de Amadou Ba était cette fin de semaine à Tambacounda, Goudiry, Kidira, Bakel et Kédougou. L’ancien Premier ministre n’a pas manqué de titiller Ousmane Sonko. Selon Amadou Ba, au lieu d’un seul débat, il propose à Sonko des rencontres dans chaque département pour lui faire l’état des lieux, ce qui reste et comment réaliser les manquements.
Derrière son sourire et ses blagues, l’ancien Premier ministre sait bien lancer des piques et atteindre sa cible. Amadou Ba, qui est allé à la rencontre des Sénégalais de la zone Est et Sud-Est, a visé ouvertement Ousmane Sonko. «Je voudrai proposer à Ousmane Sonko, à la place du débat auquel il m’invite, un système de travaux pratiques. C’est-à-dire des rencontres dans chaque département pour que je puisse lui détailler les réalisations qui ont été faites, ce qui manque et comment régler ces manquements et même les délais pour lesdits travaux», a-t-il lancé sous les applaudissements des nombreux militants.
Poursuivant, la tête de liste de Jamm ak Njarin estime que c’est ce genre de débats qui intéresse le plus les populations. «Ce sera un débat de proximité. Dans ce département de Goudiry, nous pourrons, par exemple, aborder la question de la sécurité, de l’eau, les infrastructures, mais aussi l’émigration irrégulière».
Chargeant encore Sonko et son gouvernement, Amadou Ba affirme : «les nouvelles autorités avaient promis aux jeunes de régler leur problème en deux mois, ces derniers ont attendu quatre mois mais ils n’ont rien vu, c’est pour cela qu’ils ont décidé d’engager la mer».
Aux populations de cette contrée, l’ancien Premier ministre déclare : «vous êtes maintenant d’accord que vous vous êtes trompés, ils ont abusé de votre confiance. Vous êtes par conséquent d’accord qu’il faut changer la donne», interroge-t-il.
En ce qui concerne les scènes de violence notées ces derniers jours, Amadou Bâ lance un message à tous les acteurs : «il est vrai que nous sommes en temps de campagne, mais évitons les paroles et actes qui détruisent nos rapports. Faisons régner la paix», professe-t-il.
Ndeye Khady D. FALL