AMADOU BA CANDIDAT DE BENNO ET PREMIER MINISTRE : «Mon souhait c’est gagner ensemble avec les dissidents de Benno et gouverner ensemble»




 
 
 
«Il faut savoir que ceux qui ne sont pas d’accord avec mon choix sont minoritaires dans Benno»
 
 
 
 
 
Très contesté dans sa coalition Benno Bokk Yakaar, Amadou Bâ appelle tous les dissidents à revenir au bercail pour gouverner ensemble. Dans un entretien exclusif sur Dakaractu, le candidat de la coalition au pouvoir Benno Bokk Yakaar est revenu sur le recours du Pds contre la décision du Conseil constitutionnel. Le candidat de la majorité présidentielle est formel. «La décision du Conseil constitutionnel est irréversible. C’est la loi qui le dit. Nous travaillons pour la tenue de la présidentielle. Mais nous sommes en politique. Les acteurs politiques sont dans leur rôle d’hommes politiques. Je ne pense même pas à la possibilité d’un report. J’invite au respect du calendrier électoral. Je demande à tout le monde le respect des institutions». Sur la question de la problématique du parrainage tant décrié par l’opposition, Amadou Bâ dit : «les décisions de justice doivent être respectées. Toutefois, il est bon de revoir le parrainage à travers un dialogue inclusif».
Attaqué par l’opposition qui exige qu’il soit démis de ses fonctions de Premier ministre, Amadou Bâ dégage en touche. «Dans mes déplacements, c’est le candidat à la présidentielle et le Premier ministre qui se déplacent, car difficile de les dissocier. Nous sommes en train de voir la meilleure formule pour que mes activités en tant que candidat ne ralentissent pas la bonne marche des institutions et du gouvernement. Le président et moi, nous y réfléchissons et je n’accepterai point que mes activités politiques influencent négativement le fonctionnement du gouvernement», précise Amadou Bâ.
Sur les dissidences notées au sein de l’Apr depuis le choix porté sur lui, sa réponse est diplomatique. Amadou Bâ invite Mame Boye Diao, Boun Abdallah Dionne et Aly Ngouille Ndiaye à rentrer au bercail. «Leur place est dans la coalition de Benno. Je ne cesse de les appeler à venir pour l’intérêt de tout le monde. Je suis ouvert et je leur tends la main pour qu’ils reviennent. Mon souhait, c’est de gagner ensemble et de gouverner ensemble. Ils sont des frustrés, il est de mon devoir d’aller vers eux pour les faire revenir. Je discute aussi avec d’autres candidats hormis eux», révèle Amadou Bâ.
Sur le manque d’engagement de certains membres de la formation présidentielle, Amadou Bâ ne s’en émeut pas. «Les tendances au sein de l'Apr sont normales. C’est comme ça que les partis fonctionnent. Ils essaient tous de montrer leur force dans la division. Si je dois aller dans un lieu et qu’il y ait plusieurs responsables, chacun voudra m’accueillir avec ses militants. Et il faut toujours s’arrêter. C’est pourquoi, je ne peux pas respecter mon programme. Je remarque que Benno est une force et si on travaille ensemble, on gagnera la présidentielle. Mon devoir, c’est de mobiliser toutes les forces. Même à Mbacké ou les tendances sont criardes».
A propos des soties inappropriées et intempestives de son ministre du Tourisme, Amadou Bâ les classe dans un registre politique. «Il faut considérer les propos du ministre Mame Mbaye Niang comme des déclarations politiques et rien d'autre. Il fait partie des responsables que je dois rencontrer d’ailleurs. Il faut savoir que ceux qui ne sont pas d'accord avec mon choix, sont minoritaires dans Benno», a dit le candidat choisi par le président de la coalition Benno Bokk Yakaar.
Sur le degré de soutien du chef de l’Etat, Amadou Bâ assure : «le Président Macky Sall m’a toujours soutenu et il continue de le faire».
Se mettant déjà dans la peau du successeur du Président Macky Sall, Amadou Bâ dégage ses priorités pour les cinq prochaines années. «Si je suis élu, le capital humain sera bien renforcé. Sans oublier la réduction des prix qui sont exorbitants. Le contenu local est une priorité, car nos entreprises formelles et informelles ont besoin d’être boostées. Et pour y arriver, je mettrai tous les instruments de financements appartenant à l’Etat dans une entité bancaire, créer une banque nationale. Si nous l’avons, elle facilitera l’octroi de financement à nos entreprises locales…», lance le Premier ministre-candidat.
 
 
Baye Modou Sarr avec Dakaractu
 

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