ALIOUNE TINE, PRÉSIDENT FONDATEUR D’AFRIKAJOM CENTER : «L’ouverture d’un dialogue global entre Yewwi, Sonko et le pouvoir est indispensable»




 
 
L’ouverture d’un dialogue global entre Yewwi, Sonko et le pouvoir est indispensable pour une paix durable et des élections apaisées. C’est du moins ce que pense le fondateur d’Afrikajom Center, Alioune Tine. Pour lui, trouver un consensus entre les parties prenantes est plus que nécessaire en cette veille d’élections.
 
 
Pour le droit de l’hommiste Alioune Tine, le pays ne peut pas être présenté à la veille de l’élection dans la régulation du procureur qui arrête, emprisonne, du gouverneur qui interdit les manifestations de l’opposition, des forces de l’ordre qui répriment et d’une opposition dans la rue. En effet, tout ceci montre les malaises de la société sénégalaise, de la démocratie qu’il faut régler par le dialogue, le débat et par des compromis et des consensus forts. «Nous avons d’excellents profils pour organiser de bons débats et trouver des solutions, surtout à ces cadavres de jeunes sur nos côtes qui signalent la détresse profonde d’une partie de notre société. Président Macky Sall, vous êtes dans la remontée, avec votre bon discours en Russie, il faut dialoguer avec l’opposition et avec Sonko», demande-t-il.
Pour le fondateur d’Afrikajom Center, les Présidents africains inscrits dans les processus démocratiques difficiles, mais qui arrivent à observer l’alternance, doivent veiller à ne pas laisser à leur successeur un héritage pourri, empoisonné, un héritage d’instabilité politique. «Il faut méditer sur ce qui se passe au Niger. Méditer aussi l’héritage de Abdou Diouf à Wade. Deux généraux avaient contribué à réguler notre démocratie : le Général Lamine Cissé au ministère de l’Intérieur et le Général Mamadou Niang à l’Onel, cela a contribué à restaurer la confiance. Wade était satisfait sur tous les plans de son héritage. Il avait les coudées franches. Wade aussi avait donné ses bénédictions à Macky, qui avait les coudées franches», soutient-il.
Avant d’ajouter : «il ne faut pas perdre l’épingle maintenant. Dans le contexte géopolitique régional et mondial difficile, pour l’Afrique, on a besoin d’un Sénégal solide, confiant, responsable, un Sénégal où la flamme de la démocratie, de l’Etat de droit et des droits humains reste vive», ajoute-t-il.
 
Khadidjatou D. GAYE
 
 
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