ALIOUNE DIONE LORS DE LA 29e SESSION DU COMITE NATIONAL DE COORDINATION DES ACTIVITES DE MICROFINANCE « La microfinance est un des leviers sur lesquels compte s’appuyer le Président pour atteindre les objectifs de souveraineté économique et de dévelo




 
 
 
Le ministre Alioune Dione est persuadé que la microfinance harmonisée à l'économie sociale et solidaire pourrait devenir la solution à la crise de l’emploi des jeunes eu égard à son importance dans les politiques publiques de développement économique et social. A l’en croire, la microfinance est un des leviers sur lesquels compte s’appuyer le Président de la République pour atteindre les objectifs de souveraineté économique et de développement endogène des populations.
 
 
 
Venu présider la 29ième session du Comité national de Coordination des activités de microfinance (Cnc), le ministre de la Microfinance et de l’Economie sociale et solidaire Alioune Dione est persuadé que la vitalité du secteur de la microfinance au Sénégal n’est plus à démontrer. Et, il en veut pour preuve les statistiques récentes du secteur au 31 décembre 2023. Le secteur représentait 4 306 771 membres/clients, 297 Sfd avec plus de 905 points de services avec un taux d’inclusion financière de la microfinance qui s’élève à 19,7% au moment où les encours d’épargne et de crédit s’affichent à 570,5 milliards et 752,6 milliards respectivement. « Ces résultats montrent sans équivoque que la microfinance contribue de manière très appréciable au financement de l’économie du pays. La microfinance occupe une place importante dans les politiques publiques de développement économique et sociale de la nation. Harmonisé à l’économie sociale et solidaire, elle supporte une plus lourde responsabilité celle de permettre à l’Ess de devenir la solution finale de la crise de l’emploi des jeunes. Il est donc normal et attendue fortement que la microfinance fasse l’objet d’une considération aussi appréciable de la part du Gouvernement du Sénégal en cohésion avec le poids qu’il occupe dans le Projet », explique le ministre. Non sans rappeler que la microfinance constitue un des leviers sur lesquels compte s’appuyer le président de la République pour atteindre les objectifs de souveraineté économique et de développement endogène des populations. A cet effet, il annonce le renforcement des interventions des Sfd dans l’accompagnement des politiques publiques dont l’objectif, dit-il, est de mettre la microfinance au service de l’Économie Sociale et Solidaire en vue d’en faire un vecteur puissant de création d’emplois et de richesses partagées.
 
Inverser la perception négative des populations …
 
Revenant sur l’étude portant sur le thème « les taux d’intérêt appliqués à la clientèle des Systèmes financiers décentralisés », il dira : « la question des taux d’intérêt est devenue trop chargée au regard des passions qu’elle soulève, des incertitudes qu’elle suscite, des difficultés d’analyse qu’elle laisse souvent entrevoir. Elle ne laisse personne indifférent, du fait de la place qu’elle occupe dans la recherche de rentabilité, comme dans l’atteinte d’une inclusion sociale. C’est dans cette volonté de conciliation des équilibres économiques et sociaux que repose la réussite de cette mission qui s’impose aux autorités monétaire et politique, qui sont les garants de la juste mesure, porteuse d’une stabilité financière équitable et durable ». Poursuivant, Alioune Dione n’a pas occulté les facteurs exogènes qui ont eu à affecter négativement la performance des Sfd. Il s’agit, dit-il, de l’inflation, la fiscalité, la réglementation prudentielle, l’étroitesse du marché de refinancement, les facteurs environnementaux, les changements dans la législation du travail et la crise sanitaire de la covid-19, etc. A la suite de ce diagnostic, il a invité les acteurs à faire preuve d’ingéniosité et d’inventivité pour offrir des services financiers accessibles, afin d’inverser la perception négative des populations sur les produits de la microfinance. « L’État compte sur vous pour ne plus avoir besoin de faire des interventions directes au profit des populations tout en sachant que lesdites interventions sont de nature à « polluer » le secteur », déclare le ministre qui entend tirer le meilleur profit des conclusions et recommandations de l’étude validée par le comité national de coordination des activités de la microfinance.
 
M.C
 
 
LES ECHOS

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