Aliou Cissé n'abdique pas et pense toujours que sa stratégie est la bonne. Têtu comme ce n'est pas permis, Aliou Cissé a reconnu que la contre-performance est de sa responsabilité, même s'il reconnaît que le mental leur fait défaut en ce moment. Le sélectionneur national n'a pas baissé la tête en conférence de presse.
En conférence de presse, c'est un coach qui a dissimulé sa nervosité qui s'est présenté devant les journalistes. "On est un peu déçu du résultat, quand on regarde la physionomie du match. Déçu pour les joueurs qui ont fourni beaucoup d’efforts. Féliciter l’adversaire qui a mérité son match nul", a d'abord lancé Cissé. "Maintenant, quand on me dit que mon plan n’était pas bon, ce n’est pas vrai. Offensivement, il nous manquait l’efficacité. En défense, on n’a pas réussi à défendre sur le but égalisateur", ajoute le sélectionneur. Le discours de Cissé est-il toujours bien perçu au sein de la Tanière ? "Je ne pense pas que le discours ne passe plus comme avant. Il ne faut pas être dur avec les garçons. On était à deux doigts d’empocher les trois points face à un adversaire qui nous a toujours posé des problèmes", dit-il.
Il poursuit en tentant d'expliquer son changement à la 70e minute. "La première mi-temps a été correcte, comme contre la RDC. Concernant les pistons, on a sorti Ismaïla pour amener Jakobs. Habib Diarra n’était pas émoussé, ni fatigué, ni blessé. On ne change pas pour changer. On est déçu d’avoir pris ce but-là à la dernière minute. Comme c’est moi l’entraîneur, j’assume totalement ce résultat. Mais ce n’est pas vrai que notre plan n’a pas été bon. Ce que j’ai trouvé, c’est qu’on n’a pas été efficace sur les deux surfaces", dit-il. A deux jours du match contre le Burundi, Cissé pense qu'il faut retrouver de la solidarité. "On va essayer de remobiliser les garçons parce qu’il reste encore beaucoup de matchs. Ça commence à faire beaucoup (d’encaisser en fin de match). Où se trouve le problème ? Je pense que c’est le mental. On a accumulé beaucoup d’erreurs jusqu’à ce corner de dernière minute. Il suffisait tout simplement de mettre une tête ou un genou pour le faire sortir, mais on ne l’a pas fait. Il faut qu’on retrouve cette agressivité défensive qui faisait notre force", dit-il.
Sur un dernier point Aliou Cissé revient sur ces changements. "Quand je fais des changements tardifs, on me le reproche… Nous avons 26 joueurs, nous devons doubler les postes. Je comprends la déception, je l’assume. Je ne suis pas en train de fuir mes responsabilités. Nous avons encore cinq matchs devant nous. J’espère qu’on amènera cette équipe à se qualifier. On est optimiste même si je sais que les supporters sont un petit peu déçus, ils doivent comprendre qu’on a toujours tout fait pour les rendre heureux", termine le coach.