Présent en conférence de presse à la veille du match amical qui opposera le Brésil au Sénégal, Aliou Cissé s’est exprimé sur l’importance de cette rencontre de «prestige». Selon lui, c’est ce genre de duel qui permettra à son effectif de se mesurer après les exploits africains.
«On a envie de nous jauger, de voir quel niveau nous avons…»
«Oui ça a été un très bon match. On avait préparé ce match à Singapour dans les meilleures conditions. On a pu le jouer et obtenir le match nul. C’est sur ce genre de match-là que le Sénégal va progresser. Demain (aujourd’hui) nous ferons face à une énorme équipe du Brésil avec un gros potentiel aussi bien sur le terrain que sur le banc. Quand on prend la composition de cette équipe, on n’y retrouve que des joueurs qui jouent dans le Big five, les cinq plus grands championnats d’Europe. Mais c’est notre axe de travail. On a eu à jouer contre la Hollande, l’Équateur et l’Angleterre et aujourd’hui c’est le Brésil donc tant mieux pour nous. C’est comme ça qu’on va progresser, aller de l’avant. C’est comme ça aussi qu’on va apprendre. Sur le continent africain, on a fait nos preuves et maintenant on a envie de nous jauger, de voir quel niveau nous avons avec ces grosses équipes qui ont un grand potentiel».
«Le mythe brésilien est là, ça ne change pas»
«Le Brésil n’est pas une équipe à présenter. Il y a même des Sénégalais qui supportent le brésil. C’est le pays de Pelé. Donc s’ils nous demandent de jouer contre eux, on en est fier. On a beaucoup de respect pour cette équipe. Mais, nous ce qui nous intéresse c’est nous jauger au Brésil. On va essayer d’être à la hauteur de ce match de prestige face au Brésil, ce match de gala. Mais le mythe brésilien est là, ça ne change pas. Demain, nous ferons face à une énorme équipe du Brésil avec un gros potentiel aussi bien sur le terrain que sur le banc. C’est une équipe qui a des qualités techniques au-dessus de la norme. Le Brésil a beaucoup progressé sur l’impact technique. Ils forment des joueurs de plus en plus costauds. Au niveau attaque, on sait que le Brésil a toujours fourni de très grands joueurs».
«La polyvalence de Moussa Niakhaté et d’Abdou Diallo est un avantage»
«On a pris 4 défenseurs, deux défenseurs axe droit et deux axe gauche. Moussa Niakhaté et Abdou Diallo peuvent tous deux jouer comme axe central mais aussi comme arrière gauche. C’est un avantage qu’on a avec cette polyvalence-là. Ce qui fait que je peux même les faire jouer tous les deux ensemble en utilisant Moussa Niakhaté comme axe gauche et Abdou Diallo comme arrière gauche comme il l’a fait lors de la Coupe du monde. On a plusieurs options dans notre équipe et c’est pour ça que ces matchs amicaux sont importants. Ces deux matchs vont me permettre d’étoffer le groupe et donner la chance aux jeunes de faire partie du futur 23 qui ira en compétition. Si on ne le fait pas là maintenant, on ne pourra pas le faire plus tard. C’est le moment de tenter des choses car des matchs décisifs vont arriver plus tard avec les éliminatoires de la Coupe du monde».
«Tous mes plans, c’est de voir toutes les possibilités pour conserver le titre en 2024»
«Il y a un contrat qui est là, qui prend fin en 2024. J’ai à cœur de respecter ce contrat et de l’amener jusqu’en terme et après on verra. C’est vrai qu’un entraîneur fonctionne par objectif et celui qui m’a été assigné est de conserver le titre en 2024. Je ne vais pas vous mentir, tous mes plans, c’est de voir toutes les possibilités pour atteindre cet objectif».
«Il ne faut pas vieillir ceux qui sont là très vite»
«Maintenant, si on me demande d’incorporer des jeunes dans mon effectif, je n’y trouve aucun problème. Ce que je veux, c’est d’avoir de bons joueurs peu importe là où ils sont ou l’âge qu’ils ont. Mais avoir seulement du potentiel ne suffit pas pour atteindre le niveau de l’équipe nationale. Il ne faut pas vieillir ceux qui sont là très vite, ils ont de l’expérience, ils ont encore des choses à donner en 2024. Nous allons travailler à conserver cette dynamique de victoire et l’évolution de ce groupe tout en essayant d’y rajouter petit à petit du sang neuf. L’objectif pour moi ce n ‘est pas 2026 mais 2024».
«Pour gagner, il faut avoir le meilleur groupe possible capable d’aller le plus loin possible»
«Les statistiques dans les critères de sélection ? c’est très important, mais dans un groupe de performance, ce n’est pas que les statistiques qui comptent. Il y a aussi le social et d’autres arguments. Pour gagner au football, le plus important c’est d’avoir le meilleur groupe possible capable d’aller le plus loin possible. Tout ne peut pas se résumer à la statistique, il y a d’autres éléments qui sont très importants pour un entraîneur comme le savoir-vivre et le vivre ensemble qu’il faut cultiver. Dans un groupe, quand on s’aime et quand on arrive à partager des valeurs, on va très loin. Mais s’il y a de la jalousie ou quand on se complique la tâche, c’est difficile de gagner et ça ne fait pas gagner un groupe. Les statistiques sont importantes, les temps de jeu aussi, mais je crois que le plus important est d'arriver à trouver un groupe homogène qui fait qu’on pourra aller ensemble vers les mêmes objectifs».