Aliou Cissé est revenu sur le déroulement du match contre l’Equateur, après la qualification des Lions pour les 8es de finale de la Coupe du monde au Qatar. Le sélectionneur national a fait part de ses émotions durant le match. Il a aussi abordé le prochain adversaire. Pour lui, ce sera juste «un nouveau championnat».
Adversaire en 8e de finale
«On sait que c’est un nouveau championnat qui va commencer avec les matchs à élimination directe. Le Sénégal a l’habitude de jouer ces genres de match. Pour l’instant, on va se concentrer sur la récupération des garçons. Arrivé à ce niveau de la compétition, il n’y a pas de préférence. Ce sont les meilleures équipes qui sont là. Si on veut aller au bout de la compétition, on doit être prêt à jouer contre n’importe quelle équipe. Ce sont des matchs couperets qui nous attendent. Tu gagnes, tu continues, tu perds tu rentres à la maison. Il n’y a plus de calcul à faire. Les équipes se valent».
Un milieu inédit au départ
«J’ai la connaissance de ce groupe que j’ai constitué depuis pratiquement sept ans. Je connais leur niveau, je sais ce qu’ils sont capables de faire. Un garçon comme Page Guèye, Pathé Ciss, s’ils sont là, c’est parce qu’ils ont le niveau. Mais le football, ce n’est pas seulement des individualités, c’est le collectif, un schéma tactique où tout le monde adhère. Ce qui est important, c’est surtout le caractère que j’ai vu dans cette équipe, c’est vrai qu’ils apportent quelque chose de nouveau : être capable de se battre, de garder un score».
L’émotion après le but libérateur de Koulibaly
«C’est un but très important pour nous, puisque ça nous qualifie en 8e de finale. À 1 but partout, on était éliminé. Ce sont les sensations, les émotions du football. Quand c’est comme ça, le football est magnifique».
Le match d’Ismaïla Sarr
«Ismaïla (Sarr) n’est plus un jeune joueur. Il fait partie des cadres, donc il ne faut plus appeler ces joueurs des gamins, ils sont devenus des adultes. Ils sont pour certains à dix ans de carrière ou plus. Il prend ses responsabilités, et je trouve ça tout à fait normal. Lui et Kalidou Koulibaly font partie de nos tireurs (de penalty). Il a pris ses responsabilités, c’est ce qu’on attend d’un footballeur de haut niveau. On le félicite et l’ensemble de l’équipe».
Performance d’Iliman Ndiaye
«Je le félicite, mais aussi l’ensemble du groupe. S’il a fait un bon match, c’est parce qu’il y a un ensemble. Il y a (Youssouf) Sabaly ou Gana Guèye à côté de lui. Ce sont des garçons qui doivent faciliter l’intégration de jeunes joueurs comme Iliman (Ndiaye). Il a eu sa chance, il a montré de belles choses, surtout en première période. Nous sommes satisfaits de nos joueurs qui ont hissé haut le drapeau du Sénégal et de l’Afrique».
Victoire dédiée à Bouba Diop, Jules Bocandé, Malick Sy Souris...
«On peut dédier cette victoire à beaucoup de gens. Bouba (Diop) nous a quittés il y a deux ans. Nous lui dédions cette victoire, mais aussi à Bruno Metsu qui nous a conduits pour la première fois en Coupe du monde, c’était en 2002. Je pense également à Jules François Bocandé, El Hadji Malick Sy Souris. Des gens qui ont longtemps œuvré pour la réussite du football sénégalais. Cette année, on a eu à jouer des matchs compliqués et décisifs comme la finale de la Can contre l’Égypte, mais aussi les barrages de la Coupe du monde contre cette même équipe égyptienne. On a une expérience collective qui nous permet aujourd’hui de mieux préparer ces genres de match. Cette victoire, j’aimerais aussi la dédier à un homme qui fait des choses extraordinaires pour le pays, qui n’est malheureusement pas là aujourd’hui. Cet homme s’appelle Sadio Mané».