AISSATA TALL A POINTE LA RESPONSABILITE DES CANDIDATS EUX-MÊMES DANS LE REJET DE LEURS PARRAINAGES «Comment se fait-il que nous puissions aller au Conseil constitutionnel, sans qu’aucun des candidats ne maitrise ne serait-ce que le logiciel mis en pl



Intervenant hier au Forum citoyen organisé par la fondation Africa Jom Center, Me Aïssata Tall Sall a craché ses vérités sur le parrainage, imputant la responsabilité de ce qui leur est arrivé aux acteurs politiques de tous les bords et à la société civile.
 
 
Pour le leader du Mouvement «Osez l’avenir», il n’y a pas à chercher midi à quatorze heures. Si la plupart des candidats à la présidentielle ont eu la surprise de leur vie, avec l’invalidation de leurs dossiers de parrainages, c’est parce qu’ils y sont allés à l’aveuglette. «Ce qui s’est passé, à l’occasion de cette élection présidentielle, nous a profondément secoués. Mais auparavant, nous avons manqué de cadre de discussion et de cadre de concertation», note d’emblée Me Tall. Qui explique : «Comment ça se fait que nous puissions aller au Conseil constitutionnel, sans qu’aucun des candidats qui a déposé son dossier ne maitrise ne serait-ce que le logiciel mis en place, pour accepter ou rejeter le parrainage ? Mais, est-ce que nous mêmes, nous y avions pensé ? Est-ce que nous-mêmes, nous y avions réfléchi ?».
Dès lors, pour elle, «si la faute existe, elle est partagée». Partagée, pas seulement par les politiques, en particulier les candidats à la présidentielle, mais aussi par la société civile. La société civile qui, rappelle la député-maire de Podor, était aux côtés des politique, en 1992, pour jouer son rôle de facilitateur, de médiateur. Avec comme conséquence, un consensus national sur le processus électoral. Convaincue de la nécessité du dialogue entre les forces vives de la nation, la candidate à la présidentielle recalée invite tout un chacun à être «ce grand Sénégalais attentif aux difficultés de l’heure, attentif à l’héritage, mais, regardant le futur, l’horizon, aussi loin que cela puisse être». Car, dit-elle, «ce dont nous disposons, c’est un héritage précieux que nous devons tendre et préserver, pour que nos enfants puissent en bénéficier, afin que le Sénégal reste le Sénégal».
 
Mbaye THIANDOUM

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