AIR SENEGAL SA: Les premiers vols avant avril 2018, les 100% du capital à la Cdc

Bientôt, les avions estampillés Air Sénégal SA vont fendre les airs. Le Directeur général, qui n’a pas donné de date exacte, a assuré que les premiers vols de la compagnie nationale auront lieu avant le mois avril, soit dans moins de deux mois. Dans l’émission «Grand jury» de la Rfm, Philipe Bohn a confirmé également que le capital est détenu à 100% par la Caisse des dépôts et consignations.



 
 
 
 
Air Sénégal SA prendra les airs pour la première fois avant le mois d’avril. L’assurance a été donnée, hier, par son Directeur général, invité de l’émission Grand Jury de la Rfm. «Je n'ai jamais fixé de date pour le démarrage des vols d'Air Sénégal SA. Mais je vous informe que les vols de la compagnie vont démarrer avant avril», a déclaré Philipe Bohn. Qui veut tout de même y aller pas à pas : «la précipitation d'aujourd'hui, ce sont les ennuis de demain. On ne peut pas se permettre de l'approximation. On doit être extrêmement sérieux. Si vous voulez construire une maison solide, il faut faire une fondation solide».  Et de préciser que le démarrage est assujetti à l’attribution du Permis d’exploitation aérienne (Pea), dont le processus piloté par l’Anacim prend 9 à 10 mois.
Philipe Bohn est revenu également sur la motivation de la décision de la compagnie de se doter d’appareils neufs. «On a en perspective une consolidation à terme, il faut que nous nous donnions les moyens. L'ambition d'Air Sénégal, c'est de conquérir le marché. Un Atr (Avion de transport régional), c'est 10 millions de dollars (environ 7 milliards de francs Cfa) de chiffre d'affaires, un airbus A320, c'est entre 25 et 30 millions de dollars (entre environ 16 et 19 milliards de francs Cfa). L'acquisition d'avions neufs est un levier économique important», explique-t-il.
 
 
La CDC détient les 100% du capital
 
 
En outre, le patron de la compagnie nationale sénégalaise a indiqué que les leçons de la défunte Sénégal Airlines ont été tirées et bien tirées, avec notamment le verrouillage du capital. «Ne nous trompons pas, la clé de réussite d'une aventure industrielle comme celle-ci, c'est la solidité d'engagement du gouvernement. Les 100% du capital sont détenus par la Caisse de dépôts et consignations. Il reste 17 milliards à libérer. On ouvre les fonds, mais en conservant notre autonomie stratégique. Il n'est absolument pas question de laisser entrer un investisseur qui prendrait 51% de l'entreprise», a déclaré Philipe Bohn, qui «appelle de (ses) vœux, le privé national».
 
 
Mbaye THIANDOUM
 

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