AGRESSION DE LOTALY MOLLET Sa famille encore sous le choc demande justice



 
Les proches de l'étudiante congolaise Lotaly Mollet, tuée devant chez elle, n’en reviennent toujours pas. Pour eux, justice doit être faite. Et pour ça, ils affirment au micro de nos confrères de dakaractu, avoir déjà saisi les autorités congolaises et sénégalaises.
 
Rien ne laissait présager que leur sœur qu’elles attendaient dans le salon allait leur revenir sans vie. En effet, Lotaly Mollet qui tardait à rentrer était allée réviser avec certains camarades. Ils sont donc restés dans le salon à l’attendre calmement. La petite-sœur de la victime est revenue sur les circonstances dans lesquelles ils ont été informés du drame. «C'est elle qu'on attendait dans le salon. Quand on a sonné à la porte, on pensait que c'était elle, mais c'était la voisine d'en bas qui nous a demandé : "qui, parmi vous n'est pas encore rentré ?". Kouko Fatima Mollet de poursuivre : «on lui a répondu que c'est notre sœur. Elle nous a dit qu'une fille a été agressée en bas. Une fois sur place, on a constaté que c'est elle. Elle était couverte de sang», confie-t-elle au micro de nos confrères de dakaractu.
Selon Kouko Fatima Mollet, sa sœur a été plusieurs fois victime d’agression. «C'est la quatrième fois qu'on agresse ma sœur. La première fois, c'était en plein jour et son téléphone avait été emporté. Ils agressent les gens tout le temps, n'importe où, n'importe quand. C'est vraiment triste», se désole la petite-sœur de Lotaly Mollet.
Kouko Fatima Molletd’indiquer que ce qui les a le plus choqués, c’est le comportement des secours. Qui sont non seulement venus avec du retard, mais n’ont  pas été très réactifs. «Ce qui m'a le plus étonnée, c'est la réaction des ambulanciers. Une fois sur les lieux, ils étaient comme des spectateurs, alors que la personne agonisait. Pendant que je disais qu'il fallait s'occuper d'elle, ils étaient en train de demander nos noms, les passeports et autres», laisse entendre un ressortissant congolais.
Ce n’est pas seulement la famille proche qui est endeuillée. Ses camarades étudiants sont également sous le choc. Pour le président de l'Amicale des étudiants, élèves et stagiaires congolais au Sénégal (Amesco), Fareless Goldman Ngatse, cette mort est une grosse perte pour tous. «On a perdu une étudiante qui est partie comme ça. A notre niveau, je peux dire qu'on a une indignation totale au sein de la communauté, parce que c'est la première fois qu'on vit ce genre d'événement. C'est quelque chose qu'on n’arrive pas à comprendre», pleure-t-il.
Ce qu’il réclame, aujourd’hui plus que jamais, c’est que justice soit faite. D’autant plus que le Sénégal est un pays frère où toute la communauté congolaise se sent très à l’aise. «Ce que nous réclamons auprès de nos autorités consulaires, c'est qu'elles nous accompagnent pour que justice soit faite. Nous avons également saisi les autorités sénégalaises. On se sent chez nous, mais ces genres de situations nous mettent dans une position un peu compliquée», a laissé entendre Fareless Goldman Ngatse.
 
Khadidjatou DIAKHATE
 
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