AFIN D’AMÉLIORER LES MARGES DE MANŒUVRE DES POUVOIRS PUBLICS : Diomaye Faye invite à poursuivre les efforts d’assainissement du train de vie de l’Etat et la consolidation budgétaire engagée




 
 
 
Présidant hier la réunion du conseil des ministres au palais de la République, le président de la République a demandé au Premier ministre de vulgariser le document de la « Vision Sénégal 2050 » auprès de toutes les forces vives de la Nation et des populations. Bassirou Diomaye Faye a également demandé au Gouvernement, sur la base de l’audit des finances publiques effectué, de poursuivre les efforts d’assainissement du train de vie de l’Etat ainsi que la consolidation budgétaire engagée afin d’améliorer significativement les marges de manœuvre des pouvoirs publics.
 
 
 
A l’entame de sa communication, le président de la République a demandé au Premier ministre de vulgariser le document «Vision Sénégal 2025» auprès de toutes les forces vives de la Nation et des populations en vue de l’appropriation collective et de l’implémentation participative rapide du Master plan, défini sur dix ans, avec une phase d’amorçage quinquennale à partir de 2025. «Au regard des urgences de redressement de la situation économique, le chef de l’Etat a demandé au Gouvernement, sur la base de l’audit des finances publiques effectué, de poursuivre les efforts d’assainissement du train de vie de l’Etat ainsi que la consolidation budgétaire engagée afin d’améliorer significativement les marges de manœuvre des pouvoirs publics», a noté le communiqué du conseil.
Poursuivant, le document renseigne que le président de la République a souligné l’importance d’un Etat performant dans ses missions, méthodes et modes d’intervention afin de soutenir la montée en puissance des Pôles-territoires identifiés. «Ces Pôles doivent s’ériger en véritables bassins de l’industrialisation du Sénégal intégrant des filières stratégiques moteurs de croissance, de développement durable équitable et de création d’emplois», ajoute le communiqué, notant que le Président a exhorté le Gouvernement à davantage valoriser les filières et secteurs fortement créateurs d’emplois.
Dans ce sillage, le chef de l’État a demandé au Gouvernement de proposer une politique nationale de l’emploi conforme aux objectifs de la Vision Sénégal 2050 déclinée et de veiller au suivi permanent des entreprises publiques et privées en difficulté afin de préserver le tissu économique et l’emploi. «Dans cette dynamique de changement de paradigme dans la gouvernance publique, le chef de l’Etat a appelé à une responsabilisation plus soutenue du secteur privé national. Il a souligné l’impératif pour le Gouvernement d’accentuer l’amélioration incitative de l’environnement des affaires, notamment en termes d’attractivité et de compétitivité, le renforcement du dialogue Etat-secteur privé, la digitalisation des administrations, la promotion de «champions nationaux» dans tous les secteurs porteurs et dans toutes les filières stratégiques et, bien sûr, la transformation de l’économie informelle pour en faire un levier de croissance et de création d’emplois décents », rapporte le communiqué du conseil.
Toujours dans sa communication, le président de la République a relevé la priorité qu’il accorde à la maitrise du secteur extractif, de l’agriculture et du numérique. «Il a appelé à la relance du secteur spécial du tourisme pour lequel notre pays détient des avantages comparatifs notables», informe encore le document. Et d’ajouter que face aux enjeux et défis signalés, le chef de l’Etat a rappelé au Premier ministre l’importance primordiale de la finalisation, en relation avec toutes les parties prenantes impliquées, du projet de loi sur la souveraineté économique et de la doctrine de financement de l’économie nationale.
Sur la problématique du financement, il a indiqué au Gouvernement, l’urgence d’une évaluation intégrale des dispositifs publics existants ainsi que la nécessité de promouvoir un cadre national robuste et souverain pour impulser le financement adéquat de l’économie.
Saisissant l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de l’alimentation, le chef de l’Etat a insisté sur l’impératif d’asseoir notre souveraineté alimentaire à travers l’accélération de la mise en œuvre d’une politique agricole rénovée et ambitieuse. A cet effet, il a indiqué l’urgence de redéfinir les objectifs d’aménagements hydroagricoles, particulièrement au niveau des vallées du fleuve Sénégal et de l’Anambé, pour accroitre de façon significative les surfaces emblavées, de même que les productions rizicoles, avec le développement de la mécanisation et l’accroissement des systèmes de maitrise de l’eau. «Il a demandé au Gouvernement de renforcer la transformation locale de la production agricole nationale tout en soulignant que la filière riz devra être mieux accompagnée par la baisse des coûts de l’énergie durant la transformation avec le recours notable à l’énergie solaire au niveau des rizeries installées. Il a, en outre, relevé la nécessité de faire la situation et de présenter les perspectives de développement des centres polyvalents de formation en agriculture », précise le communiqué.
Incitant le Gouvernement à renforcer davantage le secteur des pêches, le chef de l’État a demandé au Premier ministre de renforcer les ressources allouées au sous-secteur porteur de l’aquaculture afin de permettre le maillage optimal du territoire national. Le président Faye a également demandé au Premier ministre d’engager la réflexion pour la création, à terme, d’un Conseil national de l’Alimentation. Ce cadre stratégique multisectoriel permettra de mieux consolider les politiques, programmes, projets et structures concourant au renforcement des productions nationales céréalières, animales et halieutiques, mais également à la surveillance des approvisionnements, à la sécurité sanitaire des aliments et à la qualité de la consommation nationale.
 
 
 
 
 
 
Sidy Djimby NDAO
 
 
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