L’affaire Amy Ndiaye Gniby est entrain de prendre des proportions inquiétantes. Les déclarations fusent de partout et chacun prend position. Les réseaux sociaux qui sont devenus les principaux cadres d’expression ont été assaillies ces deux jours.
Plusieurs dizaines de tweets et de posts Facebook rien que pour parler de l’agression de Amy Ndiaye Gniby au sein de l’Assemblée nationale par deux députés de l’opposition. C’estavec des avis très partagés que les Sénégalais et même des étrangers ont traité ladite affaire durant ces deux jours.
Pour Twitter, par exemple,on y a noté généralement des prises de position des activistes en faveur de Amy Ndiaye Gniby. C’est le cas deSeydi Gassama qui dit «condamnerfermement l'agression physique perpétrée contre la députée Amy Ndiaye Gniby par un collègue à l'Assemblée nationale. Rien ne peut justifier la violence faite à une femme de surcroit par un représentant du peuple».
Alioune Tine lui estime que le Massata Samb qui a giflé Amy Ndiaye n’a pas sa place dans l’hémicycle. Pour lui, l’Assemblée nationale ne mérite pas ce désordre. Il assimile ainsi toutes les altercations à une descente aux enfers avant de demander que des mesures soient prises.
Ministre de l’Agriculture, Aly Ngouille Ndiayes’insurge contre l’agression de sa collègue de l’Apr. «Je condamne fermement la violence exercée sur la députée Amy Ndiaye à l’Assemblée nationale qui est par excellence un lieu de débat contradictoire», dit-il. Pour lui, ces agissements sont totalement inacceptables dans une démocratie.
Au-delà de ces personnalités, un ancien ministre de la justice du Mali s’est lui aussi prononcé sur le cas. Pour Mamadou Ismaela Konaté, ancien garde des Sceaux du Mali, «l’Assemblée nationale du Sénégal devient coutumière de ces scènes de pugilat entre députés, représentants du peuple qui se battent et en plus, c’est une VBG en direct…pas bien et plutôt déplorable comme scène et peu importe la raison d’ailleurs».
Et sur chacun de ces tweets, les militants de Yewwi se sont rués par dizaines pour apporter des réponses salées aux auteurs. Certains convoquent les nombreux dossiers pendants devant la justice qui mettent en danger le Pastef de Ousmane Sonko.
Sur Facebook, par contre, le combat est porté par des féministes qui qualifientl’acte de violence faite aux femmes. Une pétition a d’ailleurs été lancée pour dénoncer les violences faites aux femmes, de surcroit dans les 16 jours d’activisme.
Mais là encore, les militants de Yewwi AskanWi se sont employés à déconstruire le discours de ces derniers.
NdèyeKhady DIOUF