Le juge du 2ème cabinet poursuit son instruction dans l’affaire opposant Samuel Sarr à Moustapha Ndiaye. Le magistrat instructeur, pour éclairer sans lanterne, avait commis un expert, en lui confiant comme mission de jeter un œil sur la gestion de Samuel Sarr, en substance. Il nous revient que l’homme de l’art a fini son travail et a déposé son pré-rapport sur la table du juge. Les avocats ont ainsi 3 jours pour faire leurs observations par rapport à ces conclusions.
Lorsque deux parties s’opposent sur la gestion d’une affaire ou d’une entreprise, le juge d’instruction chargé de démêler l’écheveau a souvent tendance à faire appel à un expert, sollicitant ses services pour tirer au clair ladite affaire. C’est ce qui s’est passé dans le dossier qui oppose Samuel Sarr à Moustapha Ndiaye. En effet, le juge d’instruction du deuxième cabinet avait ordonné une expertise en confiant à l’expert la mission d’auditer la gestion de l’ancien ministre de l’Energie sous Abdoulaye Wade, devenu Directeur général de West African Energy (WAE). C’est en substance la tâche qui a été confiée à l’homme de l’art. Il nous revient que ce dernier vient de déposer son pré-rapport sur la table du magistrat instructeur. Ses conclusions devraient informer clairement le juge sur la situation financière de l’entreprise et, mieux, le magistrat devrait à partir du pré-rapport avoir une idée claire sur la gestion de Samuel Sarr et donc savoir s’il y a eu des manquements ou non. Ce pré-rapport déposé, les avocats ont donc 3 jours pour faire leurs observations par rapport aux conclusions avant que le juge ne tire définitivement les conséquences.
Pour rappel, Samuel Sarr a été inculpé et placé sous mandat de dépôt suite à une plainte de Moustapha Ndiaye actionnaire à West African Energy (WAE). Ce dernier soupçonne l’ancien ministre de la République, qui est le désormais ex-Directeur général de l’entreprise, d’avoir commis des malversations pour détourner l’argent de la société. Il estime les manquements à plus de 8 milliards de nos francs. Ces accusations sont contestées avec véhémence par Samuel Sarr, qui a eu à présenter des documents aux enquêteurs pour prouver son innocence. Mais, manifestement, cela n’a convaincu personne. Devant les contestations sérieuses de Samuel Sarr et les accusations persistantes de la partie civile, une expertise pourrait servir à tirer les choses au clair. Ce qui a donc été ordonné par le juge. Dès lors que les conclusions de l’expert sont désormais connues, le juge est mieux à même d’apprécier le dossier. Reste, cependant, à savoir l’appréciation que les avocats des parties vont faire de ces conclusions.
Alassane DRAME