AFFAIRE OPPOSANT MADIAMBAL DIAGNE A SOULEYMANE TELIKO La commission d’instruction s’installe et fixe la consignation à 100.000 francs



 
La plainte de Madiambal Diagne au niveau de la Cour suprême contre Souleymane Teliko avance à grands pas. La commission d’instruction chargée d’enquêter sur cette affaire est déjà installée. Mieux, ladite commission a fixé la consignation, condition sine qua non pour démarrer la procédure. Info de taille : le patron du Groupe Avenir comm s’en est acquitté sans attendre. La balle est désormais dans le camp des juges.
 
 
 
Les juges de la commission d’instruction de la Cour suprême ne trainent pas les pieds dans l’affaire opposant Madiambal Diagne à Souleymane Teliko. Ladite commission qui n’existait que dans les textes a pris forme avec ce dossier à travers la nomination des juges instructeurs devant enquêter sur cette affaire. Sitôt nommés, les juges ont été installés au niveau de la Cour suprême. Mais, ce n’est pas tout, un premier acte fondamental a été posé, comme dans toute procédure normale de droit commun, en la fixation de la consignation. En effet, une ordonnance de fixation a été rendue par les juges instructeurs pour un montant de 100.000 francs. Selon nos informations, l’ordonnance de fixation a été notifiée au patron du groupe «Avenir Communication», qui doit payer la somme avant que la procédure ne soit véritablement ouverte.
Aussitôt reçue aussitôt payée. En effet, Madiambal Diagne a, immédiatement après avoir reçu la notification, payé ledit montant.
Cette procédure, faut-il le souligner, est une procédure commune à toute les procédures de droit commun. C’est dire que même pour une plainte avec constitution de partie civile déposée devant un juge d’instruction, il faut d’abord payer la consignation avant que le magistrat instructeur ne commence son information.
C’est au début du mois d’octobre dernier que Madiambal Diagne a déposé une plainte sur la table du président de la Chambre criminelle de la Cour suprême contre le juge Souleymane Teliko. Le patron de «Avenir Communication» poursuit l’ex-président de l’Ums pour diffamation, dénonciation calomnieuse et injures publiques. En fait, dans sa plainte, le patron du groupe «Avenir Communication» a rappelé l’audience du 3 juin 2021 qui l’opposait justement au magistrat et au cours de laquelle le juge Souleymane Teliko l’a publiquement accusé de viol et d’escroquerie. Venant d’un magistrat, cela a toute sa portée et ne laisserait place à aucun doute quant à sa véracité, déplore Madiambal Diagne. Du coup, pour laver son honneur, il a esté en justice en demandant juste le franc symbolique. Une procédure judiciaire qui est partie à la vitesse de l’éclair avec d’abord l’autorisation du ministre de la Justice de poursuivre le magistrat et aujourd’hui la mise en place d’une commission qui s’est vite mise au travail.
 
Alassane DRAME
 
LES ECHOS

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