AFFAIRE LE JOOLA: La justice française prononce le non-lieu définitif



 
 
L’affaire bateau Le Joola est close en France ! La justice française en a décidé ainsi, après le non-lieu définitif prononcé par la Cour de cassation, qui confirme le non-lieu prononcé en 2016 par la Cour d’appel de Paris. Une décision de justice qui met les familles des victimes dans tous leurs états.
 
 
Déjà très remontés contre la justice de leur pays, les familles des 18 victimes françaises du naufrage du Joola ont le moral dans les chaussettes. Et pour cause, après avoir marqué leur colère, relativement à la lenteur du traitement du dossier auprès de la plus haute juridiction française, la Cour de cassation a réagi en rejetant tout bonnement leur renvoi. Et par cet acte, la plus haute juridiction confirme le non-lieu prononcé, en juin 2016, par la Cour d’appel de Paris. Auparavant, les familles des victimes françaises du Joola avaient essuyé des revers judiciaires. En effet, en octobre 2014, l’ordonnance des juges d’instruction avait déjà consacré le non-lieu. Les magistrats instructeurs avaient dit qu’ils ne pouvaient pas engager des poursuites contre les sept autorités (civiles et militaires) sénégalaises mises en cause, parce que les «dispositions internationales applicables» ne le permettaient pas. Les juges avaient brandit aussi une «immunité de juridiction» qui protégeait l’ancien Premier ministre Mame Madior Boye et Youba Sambou (alors ministre des Forces armées) de la justice française. Il ne restait que les cas du Général Babacar Gaye (alors chef d’Etat major général des armées), Youssoupha Sakho (alors ministre des Transports)
Pour rappel, au Sénégal, la justice a classé l’affaire depuis 2003, concluant à la seule responsabilité du commandant de bord, disparu dans les eaux avec son bateau. C’est de la France que viendra l’espoir de nombreux parents de victimes qui réclamaient justice, avec l’ouverture d’une information judiciaire en août 2003, suite à une plainte des familles françaises des victimes. Les délits visés étaient : homicides involontaires par violation délibérée des règles de prudence ou de sécurité, blessures involontaires par violation délibérée des règles de prudence ou de sécurité et non-assistance à personne en péril, à la suite d'une plainte de familles de victimes
Le 26 septembre 2002, le ferry sénégalais Le Joola, qui faisait la liaison Dakar-Ziguinchor (Sud du pays) a sombré en mer, au large de la Gambie. Considéré comme la plus grande catastrophe maritime au monde, le naufrage a fait officiellement 1.863 morts et disparus et 65 rescapés. Mais pour les familles de victimes, il y a plus de 2000 morts. Car ce ferry de 536 passagers transportait le jour du drame, qui coïncide avec la fin des vacances scolaires, plus du triple de sa capacité.
 
 
Mbaye THIANDOUM
 

Dans la même rubrique :