Me Baboucar Cissé : «nous sommes sereins, nous attendons le moment venu…» «Nous sommes sereins, nous attendons le moment venu pour défendre les intérêts de l’Etat du Sénégal. On s’attendait au renvoi, compte tenu de sa particularité et compte tenu du fait que l’audience est une audience ordinaire. Il y a 103 affaires inscrites au rôle et l’affaire Khalifa Sall est la centième. Et puisque c’est une affaire nouvelle, le Tribunal l’a évoquée d’office pour pouvoir évacuer et fixer une date d’audience où cette affaire sera la seule inscrite au rôle et les prévenus vont être éventuellement jugés. (…) Il n’y a aucune précipitation. Un dossier, quand il est en état, le Parquet peut l’enrôler à tout moment. Il n’y a aucune sanction prévue par la loi. Même si le Parquet a enrôlé le dossier, on ne peut pas parler de précipitation. Peut-être que c’est parce que c’est lié à la particularité du dossier que les gens parlent de précipitation ou de violation des droits de la défense. Mais, depuis l’enquête préliminaire jusqu’à l’instruction et devant le Tribunal, les droits de la défense ont été sauvegardés». Me El Hadji Diouf : «le Procureur a l’obligation d’informer les avocats et il ne l’a pas fait. Et tant qu’il ne le fait pas, il n’y aura pas de jugement» «Le Procureur a l’obligation d’informer, d’aviser les conseils de Khalifa Sall et il ne l’a pas fait. Et l’article 174 du Code de procédure pénale avertit : si les conseils des prévenus ne sont pas informés du renvoi, le Tribunal doit renvoyer jusqu’à ce que cette formalité substantielle soit respectée. Donc le Tribunal attend du Procureur qu’il écrive aux avocats pour les informer que l’affaire sera jugée. Et, tant que cela ne sera pas fait, il n’y aura pas de jugement. Voilà un énième viol des droits de Khalifa Sall».