AFFAIRE KHALIFA SALL, SCANDALES D'ETAT: Samuel Sarr vilipende Macky Sall auprès des chefs des Etats de la Cedeao



 
Au rythme où vont les choses, le président de la République risque d’être la risée de ses pairs, Présidents africains. Samuel Sarr a saisi d’une lettre tous les chefs d’Etat de la Cedeao pour vilipender Macky Sall avant de réclamer la lumière sur les affaires Petrotim, Bictogo, Ila Touba, Prodac, sur la gestion du Port de Dakar, la gestion des licences de pêche, des recherches pétrolières. Aussi, Samuel Sarr demande aux chefs d’Etat de la Cedeao de ne pas attendre que le feu jaillisse pour tenter de l'éteindre.
 
 
 
 
L’ancien ministre de l’Energie et candidat à la prochaine présidentielle pour le compte du Mouvement 2019, a adressé une lettre à tous les chefs d’Etat de la Cedeao, pour se plaindre du comportement de Macky Sall. Dans la lettre intitulée «appel au respect de la décision de la Cour de Justice de la Cedeao et à la libération de Khalifa Sall, Maire de Dakar», il écrit en effet que son pays le Sénégal traverse des moments politiques inquiétants et chargés d'incertitudes.
 
Plusieurs rapports de l’Ige, de la Cour des Comptes, de l’Ofnac, de l’Armp ont épinglé des proches du Président Macky Sall, qui n'ont jamais été, jusqu'ici, inquiétés par la Justice
 
 
Samuel ne se limite pas là. Il ajoute «que son dernier forfait consiste à défier l’institution judiciaire communautaire, la Cour de Justice de la Cedeao, qui a souligné, avec force, les violations flagrantes et incontestables de la procédure qui a conduit à l’arrestation du Maire de Dakar. Excellences, c’est au nom du principe de la reddition des comptes que le Maire de Dakar a été arrêté. Mais aussi peut-on croire à la volonté du Gouvernement sénégalais à vouloir combattre la corruption lorsqu’on sait que plusieurs rapports de l’Inspection générale d’Etat (Ige), de la Cour des Comptes, de l’Office national de Lutte contre la Corruption (Ofnac), de l’Agence de Régulation des Marchés publics (Armp) ont épinglé des proches du Président Macky Sall, qui n'ont jamais été, jusqu'ici, inquiétés par la Justice».
 
 
Lumière sur les affaires Petrotim, Bictogo, Ila Touba, Prodac, sur la gestion du Port de Dakar, la gestion des licences de pêche, des recherches pétrolières…
 
 
Dans une posture qu’on ne lui connaissait pas, Samuel Sar indique que le président Macky Sall s'est instauré une justice à sens unique, qui n’ouvre ses yeux que lorsqu’il s’agit de combattre des opposants à son régime. «Nous attendons de la justice sénégalaise qu’elle éclaire le Peuple sur des dossiers comme PETROTIM, BICTOGO, ILA TOUBA, PRODAC, la gestion du Port de Dakar, la gestion des licences de pêche, de recherches pétrolières etc. C'est là, une demande sociale très forte dont je me fais l'écho».
 
 
Macky avait fait preuve de la même surdité quand…
 
 
Et Samuel Sarr, comme pour dire qu’il n’a pas peur des conséquences de sa missive, de mettre les pieds dans le plat. Nous saluons, a-t-il dit, la position courageuse prise par le Procureur général de Cour d'appel, Monsieur Lassana Diaby, qui a estimé que la Justice sénégalaise a l'obligation de se conformer à la décision de la Cour de Justice, même si sous la pression, il semble vouloir changer d’avis. Avant de convoquer : «On se le rappelle, lorsque la Cour de Justice de la Cedeao avait clairement condamné l’Etat du Sénégal pour avoir interdit à vingt-cinq (25) personnalités de l’ancien régime de sortir du territoire national, le Président Macky Sall avait fait preuve de la même surdité».
 
 
«Il ne faudra pas attendre que le feu jaillisse pour tenter de l'éteindre»
 
Aussi, invite-t-il «par pure prémonition, l'ensemble des Etats membres de la Cedeao à prêter une attention particulière à la situation exceptionnelle, à la limite, séditieuse, faite d'entorses et de distorsions au droit de toutes sortes, qui prévaut en ce moment au Sénégal, qui pourraient entrainer une situation désastreuse. Excellences, Je vous invite très respectueusement à examiner la situation sécuritaire du Sénégal au vu des menaces environnantes et à procéder à toutes les diligences nécessaires pour une libération immédiate et sans condition du Maire de Dakar, conformément à la décision de la Cour de Justice de la Cedeao. Il ne faudra pas attendre que le feu jaillisse pour tenter de l'éteindre. Ce serait trop tard. Comme vous l’aviez fait en Gambie et au Burkina Faso, ramenez le Président Macky Sall à la raison, le Peuple sénégalais vous en serait très reconnaissant».
 
Madou MBODJ
 
 
 
 
 
 

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