AFFAIRE DR ALIOUNE BADARA MBACKE CONTRE DJENABA NDIAYE : Une plainte sur la table du Procureur, le récit d'un film d'horreur vécu par la dame, la pétition pour demander justice




 
L’affaire défraie la chronique sur la toile. Il s'agit d’un différend entre Alioune Badara Mbacké, un médecin, et Djenaba, une jeune juriste en prison après avoir été condamnée pour diffusions de données personnelles à 3 mois de prison ferme et une amende de 4 millions de francs à verser à son ex-mari. Seulement, cette affaire a pris une autre ampleur notamment sur les réseaux sociaux, avec une pétition pour la libération de Djenaba, mais aussi une plainte déposée auprès du procureur de la République par la dame, avec des révélations qui font froid dans le dos.
 
Les révélations glaçantes de Djenaba contre son mari
 
Tout d'abord, Djenaba qui est en train de croupir en prison avait déposé une plainte dont nous possédons une copie, mais, selon nos sources, cette plainte n'a pas eu de suite. Dans le document, la dame a mis en objet : ‘’Plainte contre Alioune Badara Mbacké pour coups et blessures volontaires, violences et voies de fait, injures et non-assistance à personne en danger envers sa femme’’, accompagnée d’un Certificat médical avec Incapacité temporaire de travail (Itt) de 10 jours et des images des violences. "Mon mari et moi sommes mariés en février 2024. Depuis lors, il ne cesse de me faire vivre l'enfer dans le domicile conjugal. Malheureusement, la situation s'est empirée dans la nuit du vendredi 15 au samedi 16 avril 2024 à Matam (district de santé de Matam), par une violence inouïe de sa part envers ma personne. En effet, en réchauffant le repas dans la nuit sus-indiquée, il y a eu une défection de l'ampoule de la cuisine. C'est à la suite de cela que je lui ai demandé de me prêter la lampe torche de son portable. En me remettant le téléphone, il l'a malencontreusement déverrouillé par son face ID et c'est de là que j'ai pu apercevoir des messages indécents, qu'ils s'envoyaient avec d'autres femmes", narre la dame dans la plainte. Pour avoir interpellé son mari sur son infidélité, elle va recevoir des coups sur le visage, le nez, la tête et la bouche. "Malgré mes saignements et mes cris, il a continué à me frapper avec une force inimaginable. Ses violences ont persisté, le dimanche 18 avril 2024, à la suite de mon interpellation sur l'impératif d'une rupture de ses relations amoureuses. En effet, après que j'ai décidé de garder les clés de la maison pour éviter qu'il ne sorte, il s'est remis à me violenter par des coups sur tout le corps et des injures. Il m'a jetée par terre, m'a rouée de coups au point de me fracasser la tête avec des saignements", poursuit la dame.
Au lieu d'amener la dame à l'hôpital, le médecin, après maints appels de sa belle-mère et de son collègue pharmacienne, a refusé de prodiguer des soins à Djenaba. Pis, le mardi matin, le médecin demande à sa femme de lui reverser le montant de la dot. "Pour être en paix et fuir cette violence, je me suis réfugiée à la Résidence du Fleuve à Matam. Il m'a retrouvée sur les lieux et m'a conduite dans une brousse. Ne connaissant pas les lieux, j'ai aperçu un tableau sur lequel il est écrit Ogo. Aussitôt, j'ai appelé ma mère pour l'informer. Voyant que je communiquais avec ma mère, il a récupéré mon portable, m'a fait sortir du véhicule violemment et m'a traînée de la voiture jusqu'aux arbres avec des coups et des injures. Après avoir constaté mes saignements, il a voulu me laisser dans la brousse et a démarré sa voiture. Voyant que je me suis agrippée sur l'arrière du véhicule, il a fait demi-tour et a fait appel à son chauffeur Djiby Mbodji qui l'a rejoint sur les lieux avec un autre véhicule. Son chauffeur avait pour ordre de m'acheminer à Dakar, malgré mes saignements au visage", explique la dame.
Après avoir tenté de fuir son bourreau, la dame déclare qu'elle sera rattrapée par "03 agents qui travaillent dans le district de santé et ont rejoint le chauffeur et m'ont pourchassée jusque dans les bois, ils m'ont finalement rattrapée et m'ont mise dans le véhicule de force, pour me conduire directement à Dakar. Son collègue pharmacienne Djenaba Ndiaye, sa femme de ménage Soda Diop, son chauffeur Djiby Mbodji et les 03 agents qui m'ont violemment attrapée et mise dans le véhicule ont connaissance des agissements violents de mon époux".
 
Une pétition signée par 75.000 personnes
 
Après la condamnation de la dame, les réseaux sociaux se sont appropriés le combat pour réclamer justice. Dans une pétition intitulée ‘’Violence conjugale : la prison pour le bourreau pas la victime’’, lancée par le collectif pour la libération de Djenaba Ndiaye. "Djenaba est une courageuse fille qui s’est mariée à Alioune à qui elle a confié son amour mais qui n’avait pas les mêmes intentions. Alioune est aujourd’hui chez lui, pourtant Djenaba est en prison parce qu’elle a osé prendre sa vie en main pour être sauvée de la violence de Alioune. Il l’a battue, torturée, blessée et puis c’est sa plainte à lui que les autorités judiciaires ont pris en compte et non celle de la courageuse femme qui a subi la violence entrainant une incapacité temporaire de travail", lit-on dans la pétition. Qui poursuit : "plusieurs fois que Alioune se marie et toutes ses ex femmes témoignent de cas de violence, une d'entre elles a perdu la vie et on ne connaît pas les causes. Mais dans un mariage ou règne la violence, je vous laisse imaginer qui lutte pour préserver son image vis à vis de sa famille, de la société. Djenaba est en prison, doit-elle aussi souffrir de la violence triomphante de Alioune ???? Aidez-nous à faire libérer la brave Djenaba svp !!!". Un appel entendu puisque la pétition a atteint 75.000 signataires hier vers 20H.
 
Samba THIAM
 
LES ECHOS

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