AFFAIRE DES TROIS KHALIFISTES ARRÊTES: Le plaignant Johnson revient sur ce qui s’est réellement passé



 
 
La Division des investigations criminelles a procédé à l’arrestation de trois khalifistes. Il s’agit de Pape Konaré, chargé de communication du maire Barthélemy Dias, Habib Mboup, responsable de la jeunesse socialiste de Mermoz-Sacré-Cœur et Arona Sall, jeune socialiste. Même si leur arrestation semble être liée à la politique, les jeunes Khalifistes sont poursuivis pour association de malfaiteurs, violences et voies de fait et vol. Tout est parti d’une plainte déposée à la Dic par le nommé Mouhamadou Moustapha Jonhson. Dans nos colonnes, il revient sur ce qui s’est réellement passé le soir du lundi. 
 
 
 
Depuis quelques jours, l’arrestation de trois jeunes khalifistes fait les choux gras de la presse. Pour beaucoup de compatriotes, ces arrestations sont la conséquence de l’invalidation de la candidature de Khalifa Sarr. «Non, non et non», réfute Mouhamadou Moustapha Johnson. Auteur de la plainte contre els mis en cause, ce dernier lâche : «il ne faut pas que les gens politisent l’affaire. Il n’y a rien de politique dedans», laisse-t-il entendre. D’après lui, c’est le lundi que Arona Sall dit «Junior» et Cie l’ont attaqué, alors qu’il était tranquillement en train de tailler bavette avec un copain. «J’étais assis à un parking près de la Vdn avec un ami. Quelque temps après, une jeune fille s’est approchée de nous pour nous demander si des chargeurs se vendaient là (sur le parking). Certainement, elle a été envoyée par eux, pour vérifier si c’était réellement moi qui étais là-bas. Quelques minutes plus tard, Junior Arona Sall est arrivé. Il m’a attaqué, je me suis défendu. La bagarre a éclaté. Pape Konaré Diahité est arrivé aussi. Il a jeté une brique dans ma direction, mais heureusement, je l’ai esquivée avec mon pied. Les autres sont arrivés», raconte-t-il. 
 
Avant de poursuivre : «c’est dans la bagarre que mes deux portables sont tombés et les 50.000 que j’avais dans ma poche. Je n’ai pas voulu les prendre parce qu’en me baissant pour les récupérer, je risquais de recevoir un coup qui pouvait me déstabiliser. Mais, c’est Pape Konaré Diahité qui les a ramassés».
 
Un certain Habib Mboup, d’après le jeune homme, est intervenu
 
«Il s’est mis entre nous et leur a demandé de me laisser. Il m’a raccompagné et j’ai pris un taxi pour aller à la Dic. Dans le véhicule, j’ai vu Pape Konaré et Ousmane Bass - qui est toujours introuvable - traverser la route. Pape Konaré avait toujours mes portables», accuse-t-il. 
Et à la Dic, tout est allé très vite. Dès que la plainte a été enregistrée, les arrestations ont commencé. Selon Mouhamadou Moustapha Johnson, si la situation a été prise au sérieux dès le début, c’est parce que des menaces de mort planaient et sa vie était en danger. «Il ne faut pas que les gens politisent l’affaire. Il n’y a rien de politique dedans. Certains avancent même la thèse selon laquelle c’est l’honorable député Juliette Zenga qui m’a envoyé sur les lieux. Ce qui est totalement faux. Je suis un citoyen et je suis libre d’aller où je veux. Même s’ils étaient en train de faire une manifestation, et que je passe près des lieux, ils n’ont pas à me toucher. Quand on parle de menaces de mort, c’est du sérieux. On ne va pas attendre qu’on tue la personne pour réagir», laisse-t-il entendre. 
Et pour le jeune homme, une autre preuve qui montre qu’il n’y a rien de politique dans l’affaire, c’est qu’il a été auditionné comme tout le monde. «A la Dic, j’ai été entendu pendant près de 13 tours d’horloge. De 8h du matin jusqu’à 21h45. On ne peut pas leurrer les flics et raconter des mensonges. Ils ont commis un délit, ils ont été appréhendés comme tout citoyen qui aurait fait la même chose», déclare-t-il.  
 
 
Khadidjatou DIAKHATE
 
 

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