Cheikh Tidiane Gadio peut se réjouir de la dernière décision de la justice américaine, qui plaide en sa faveur. En effet, son co-accusé Patrick Ho a tenté d’annuler le témoignage de l’ancien ministre sénégalais des Affaires étrangères, en ciblant les conversations et la réaction du Président tchadien Idriss Deby.
Cheikh Tidiane Gadio peut souffler. La justice américaine vient de rejeter la demande de Patrick Ho. Ce dernier, via ses avocats, avait tenté d’annuler le témoignage de Cheikh Tidiane Gadio. En effet, Ho essayait de faire écarter le témoignage de son co-accusé initial Cheikh Tidiane Gadio, sur la réaction du Président tchadien Idriss Deby, quand il a reçu le pot-de-vin. D’ailleurs, Ho, à qui on a déjà refusé la libération sous caution, à deux reprises, et qui est accusé d'avoir corrompu des diplomates africains, dont Kutesa, n'a pas échappé aux poursuites pénales intentées contre lui devant le tribunal américain. Ho a tenté d'utiliser le «statut consultatif spécial» du CEFC, actuellement en vigueur aux Nations Unies, pour éviter les accusations criminelles. Mais, la juge Loretta Preska a rejeté la requête de Patrick Ho et tient à entendre le témoignage de Cheikh Tidiane Gadio le jour du procès. Selon l’accusation, Gadio devrait témoigner que Patrick Ho avait versé 2 millions de dollars en espèces, cachés dans une boîte-cadeau, au Président tchadien, dans le cadre d'une réunion d'affaires tenue au Tchad en décembre 2014.
Les premières écoutes téléphoniques enfoncent l’ancien ministre ougandais et sa femme
Pendant ce temps, le Fbi (Bureau fédéral d'investigations) a écouté les appels téléphoniques et les courriels du ministre des Affaires étrangères ougandais, Sam Kutesa, et de son épouse Edith Kutesa, soupçonnés d'être impliqués dans des actes de corruption aux Nations Unies. Kutesa a été président de l'Assemblée générale des Nations Unies de 2014 à 2015 et aurait reçu un pot-de-vin de 500.000 USD du ressortissant chinois Patrick Ho du Comité du fonds pour l'énergie en Chine (CEFC) en échange de l'obtention «d'avantages commerciaux». Selon le journal Sydney Morning Herald, les procureurs américains ont soumis devant le tribunal des éléments de preuve soupçonnant les Kutesa d’avoir participé à des actes de corruption à l’Onu.
Samba THIAM