Le tribunal militaire de Dakar a délibéré hier, 25 novembre 2022, sur l'affaire des faux passeports diplomatiques dans laquelle sont impliqués deux gendarmes et quatre civils en service au ministère des Affaires étrangères. Ainsi, tous ont été condamnés à 1 an de prison ferme alors qu'ils étaient poursuivis pour association de malfaiteurs, trafic de migrants, complicité de faux et usage de faux en écriture privée et faux dans un document administratif. Peine qui avait été requise par le procureur lors du procès qui s'est tenu le 28 octobre dernier.
Pour les personnes impliquées, il s'agit de Limamoulaye Seck, Badara Samb, Cheikh Ibn Samb, Aly Ndao, adjudant-chef Mamadou Lamine Bâ et le gendarme Assane Ndione. Le tribunal a requalifié les faits de complicité, faux dans des documents administratifs en délivrance documents administratifs, en délivrance indue de documents administratifs, avant de les reconnaitre coupables de complicité, de faux et usage de faux en écriture privée et faux dans un document administratif. Il les a néanmoins relaxés des chefs d'association de malfaiteurs et de trafic de migrants. Mais, pour ce qui est des intérêts civils de l'agent judiciaire de l'Etat, ils ont été réservés. Car, il en avait fait la demande puisqu'il ignorait, dit-il, le préjudice que l'Etat a subi dans cette affaire. Pour ce qui est des prévenus, ils avaient tous nié les faits. L'un d'eux, Limamoulaye Seck en l’occurrence, avait attesté à la barre que l'international Kara Mbodj avait même bénéficié de ces passeports incriminés. «Je gagnais 500.000 F Cfa pour chaque passeport. Mon rôle se limait à recevoir les cartes d'identité des concernés et ensuite je récupérais le passeport auprès de l'adjudant-chef Bâ. Je n'ai pas une relation particulière avec celui-ci. Mais on me demandait souvent de lui remettre de l'argent», avait-il souligné.
FDD