AFFAIRE DES CARS RAPIDES DESTINES A LA CASSE ET REMIS EN CIRCULATION: Aftu plaide non coupable et charge le fils du président du Gie «Avenir Sénégal»



 
L’article dénommé «le scandale dans le programme de renouvellement du parc automobile des transports routiers», publié jeudi 9 novembre, dans les colonnes de «Les Echos», a fait réagir l’Association pour le financement du transport urbain (Aftu). Face à la presse, le vice-président Mbaye Amar et 14 présidents de Gie, sur les 16 de la structure, se sont lavés hier à grande eau et ont apporté des éclairages sur le phénomène. L’Association pour le financement du transport urbain (Aftu) a rompu, hier, le silence, lors d’une conférence de presse portant sur trois points, dont l’affaire des «cars-rapides» destinés à la casse, mais remis en circulation par une bande de faussaires, démantelée par les hommes du commissaire de police de Yeumbeul, Ibrahima Diouf. Ils ont accusé le fils du président du Gie «Avenir Sénégal», El Malick Sy, d’être à l’origine des pratiques délictuelles.
1600 véhicules renouvelés sur les 3500 recensés ; seuls 2 véhicules remis dans le circuit
D’après le vice-président de l’Aftu, Mbaye Amar, sur les 1600 véhicules renouvelés parmi les 3500 recensés dans le secteur des transports routiers, depuis la création de la structure routière en fin 2005, seuls deux ont été remis frauduleusement dans le circuit. Et l’auteur des faits n’est personne d’autre, poursuit-il, que «le nommé El Malick Sy (Ndlr : le fils du président du Gie Avenir Sénégal). Ce dernier avait été arrêté puis jeté en prison pour les mêmes motifs. A sa sortie de prison, un autre individu avait déjà déposé une plainte contre lui, car il lui avait fourgué un car-rapide destiné à la casse. D’où sa deuxième arrestation par la police de Yeumbeul», a fait remarquer M. Amar.
«Il n’y a pas de connexion nébuleuse possible entre Aftu et le Service des mines»
Les 14 présidents de Gie membres de l’Aftu ont rejeté avec vigueur toute implication de leur entité dans les agissements délictuels du principal mis en cause. «Nous ne sommes mêlés ni de près ni de loin aux pratiques d’El Hadji Malick Sy. C’est un faussaire coutumier des faits». Et d’embrayer sur les suspicions de connexion douteuse avec le service des mines. «Il n’y a pas non plus de connexion nébuleuse possible entre Aftu et le Service des mines pour des pratiques de trafic de cars-rapides destinés à la casse. Nous travaillons dans la plus grande transparence. Des brebis galeuses existent cependant dans tous les corps de métier. Ce sont des individus malintentionnés, qui cherchent vainement à ternir l’image d’Aftu», ont soutenu les grands décideurs de l’Aftu.
«La dette à la Banque mondiale épongée; les syndicats routiers disqualifiés à décréter une grève»
Les membres de l’Aftu ont également magnifié la réussite du projet et indiquent avoir remboursé intégralement la dette de 12,6 milliards à la Banque mondiale, destinée à changer 505 minibus. «Le projet Aftu est une réussite. On a remboursé les 12,6 milliards que l’on devait à la Banque mondiale», ont-ils laissé entendre. Aussi, renchérissent les acteurs des transports routiers, ils mettent en garde les syndicalistes routiers prompts à déclencher une grève dans le secteur. «Les syndicats routiers ne sont pas habilités à décréter une grève ou plutôt à être reçus par le ministre des Transports pour des problèmes relatifs au fonctionnement du secteur. Leur devoir consiste à défendre les intérêts matériels et moraux des travailleurs. Ils peuvent toutefois saisir le ministère de tutelle (du Travail)», ont déclaré les camarades de Mbaye Amar. Ces derniers affirment avoir casqué 17 milliards par an pour la dotation de leurs bus en carburant et disent avoir une masse salariale de 7 milliards pour 5000 employés.
Vieux Père NDIAYE

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