AFFAIRE DES CANDIDATS AU BAC REFOULES POUR DÉTENTION DE TÉLÉPHONE PORTABLE : Dr Abdourahmane Diouf les renvoie devant la commission de discipline




 
 
 
L’affaire a été largement relayée par la presse : des dizaines de candidats à l’examen du baccalauréat ont été exclus de leurs centres d’examen, notamment à Kaolack et à Dakar, parce qu'ils avaient par-devers eux des téléphones portables. Ce qu’interdit le règlement qui encadre l’organisation et la tenue de l’examen. Devant cette situation qui continue de faire parler, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, le Docteur Abdourahmane Diouf, a réagi à ce propos, assurant que les candidats concernés seront traduits devant la commission de discipline.
 
 
 
Alors que les appels à la clémence se multiplient pour demander au ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation de trouver les voies et moyens pour sauver l’année scolaire des 64 candidats à l’examen du baccalauréat à Kaolack, 42 à Dakar, au niveau de l’école Amadou Hampaté Ba…, le Docteur Abdourahmane Diouf ne semble pas être dans les dispositions de pouvoir quelque chose dans ce sens. Et pour cause, le ministre de l’Enseignement supérieur qui est revenu sur cette situation a suggéré que la commission de discipline se réunisse vite pour statuer sur l'affaire, disant d’ores et déjà que les présidents de jury ont appliqué la loi. «La responsabilité du ministre, c'est d'appliquer la loi. Et les présidents de jury qui ont pris ces décisions ont appliqué la loi. Maintenant, la voie qui s'ouvre pour ces élèves et ces parents d'élèves, c'est d'aller devant la commission de discipline pour défendre leur cas. Je pense pouvoir dire que la commission de discipline pourra se réunir dans le plus bref délai pour statuer sur tous les cas de fraude du Bac. Pas seulement sur les cas des téléphones portables, parce qu'il y a d'autres cas de fraude au niveau du Bac. Comme ministre, je ne peux pas préjuger des décisions que la commission de discipline va prendre», a d’abord expliqué le ministre de l’Enseignement supérieur.
Mais s’il en est ainsi, c’est parce que, explique Abdourahmane Diouf, «cette commission (de discipline) est autonome» «C'est à cette commission de discipline de dire, d'évaluer la situation de chaque élève pour dire si la punition entre guillemets sera d'une année, si la punition peut être rapportée pour que l'élève puisse faire la session de remplacement. Ça, ce ne sont pas mes prérogatives», assure encore le ministre. Qui poursuit : «ce qui est sûr, c'est que dans des cas de fraude pareils, la sanction standard, c'est que vous ne faites pas le Bac sur la session en cours. Et la session en cours, c'est juillet et octobre. Maintenant, la commission de discipline peut voir s'il y a des circonstances aggravantes, des circonstances atténuantes, délibérer en toute liberté et décider du sort de ces élèves. C'est ça la prérogative du ministre», a encore fait savoir Dr Abdourahmane Diouf.
Pourtant le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation n’est pas pour autant insensible à la douleur des élèves concernés par cette affaire ainsi que leurs parents.  Mais, semble-t-il, dura lex sed lex, cela veut dire : la loi est dure, mais c’est la loi. «Et je dis aux familles qui sont concernées que je défends l'application de la loi, l'application juste de la loi. Mais je comprends aussi la douleur humaine qu'il y a derrière l'élimination des élèves dans ces conditions», compatit-il à sa manière. Le ministre de l’Enseignement supérieur a saisi l’occasion pour informer que les bacheliers empêchés de concourir pour défaut d’état civil auront une seconde chance pour leur permettre de passer leurs examens. Pour ces derniers, les inscriptions commencent le 8 juillet 2024 pour rendre fin 10 juillet 2024.
 
 
 
Sidy Djimby NDAO
 
 
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