Viviane Vert Wade n’a pas obtenu gain de cause dans le bras de fer qui l’oppose à la société d’assurance Nsia SA. En effet, hier, statuant en matière civile et commerciale, la Cour suprême a rejeté le pourvoi de l’ex-Première dame (2000-2012). Viviane Wade devra ainsi payer 200 millions de francs à la société d’assurance.
Viviane Vert Wade va devoir mettre la main à la pochette. Deux cent millions de francs, c’est ce qu’elle devra payer à la société d’assurance Nsia SA. La Cour suprême, statuant en Chambre civile et commerciale, s’est penchée hier sur le recours de l’ex-Première dame (2000-2012). La haute juridiction a rejeté le pourvoi de l’épouse d’Abdoulaye Wade, confirmant ainsi l’arrêt de la Cour d’appel qui avait condamné Viviane Vert Wade à payer à la Nsia SA 200 millions de francs. Le Président de la Chambre, El Hadji Malick Sow, a d’abord rejeté les moyens évoqués par les conseils de Viviane Wade, qui étaient au nombre de cinq, et par lesquels les avocats ont tenté de dégager la responsabilité de la mère de Karim et Sindjély Wade dans cette histoire. Selon la défense, Viviane Wade n’était pas sur les lieux au moment où l’incendie se produisait. Selon eux, elle avait juste demandé à Massèye Diop, le gardien, de débroussailler.
En fait, il ressort des explications de la défense que le 14 janvier 2011, jour des faits, Massèye Diop, à qui Mme Wade avait donné comme instruction de débroussailler les alentours de sa villa à Saly, était parti à la mosquée pour la prière du vendredi. Il avait demandé à deux jeunes de l’aider dans cette tâche. Au lieu de s’en tenir à leur travail, ces deux jeunes ont choisi de brûler les mauvaises herbes, pour aller plus vite. Malheureusement, le feu s’est étendu jusque dans les maisons voisines et donc à l’hôtel le Lamantin Beach. Ce qui fait dire à la défense qu’il y a l’intervention d’un tiers et rien ne justifie la responsabilité de Viviane Wade dans cette affaire. La haute juridiction a, en tout cas, déclaré irrecevable certains moyens et pour d’autres, elle les a rejetés. Au final, le pourvoi a été rejeté.
Dans cette histoire, certains proches de Viviane Wade ont soutenu fermement qu’Abdoulaye Wade lui-même s’était impliqué et avait dédommagé les victimes, à la suite de cet incendie malheureux. Mais, cela n’a pas été suffisant, manifestement. En fait, les villas voisines étaient toutes assurées. Ainsi, les victimes ayant certainement mis la pression sur leur assureur qu’est la Nsia, la société d’assurance a envoyé une assignation à l’ex-Première dame l’indexant comme responsable du préposé Massèye Diop. En première instance, Viviane Wade avait été blanchie, mais elle a perdu en appel. Cette affaire désormais définitivement tranchée, l’ex-Première dame est obligée de payer.
Alassane DRAME