Amoins que leurs collègues recouvrent la liberté mercredi prochain dans le cadre de ce qu’elles considèrent comme un acharnement contre le personnel qui était de garde, les sages-femmes ne comptent pas se contenter de la position de spectatrices. En conférence de presse, au lendemain de l’emprisonnement de quatre des leurs, l’association avertit. En sus d’observer «une journée sans accouchement» aujourd’hui, en réponse et en soutien au personnel de l’hôpital Amadou Sakhir Mbaye de Louga, Bigué Bâ Mbodji accuse AbdoulayeDiouf Sarr de tout ce qui arrivera comme perturbations dans le secteur dans les prochains jours.
C’est à la guerre comme à la guerre, après la décision des autorités étatiques de sabrer le personnel de garde et plus particulièrement les six sages femmes. L’Association des sages-femmes, en conférence de presse hier, a haussé le ton. Elle annonce qu’elle vaobserver aujourd’hui«une journée sans accouchement», en réponse et en soutien au personnel de l’hôpital Amadou Sakhir Mbaye de Louga dont quatre des leurs ont été envoyées en prison. L’Association nationale des sages-femmes d’État du Sénégal qui déplore tout le bruit et les décisions à la va-vite prises par le gouvernement, alerte sur les réels risques de perturbations du système et leurs conséquences dont le ministre de la Santé et de l'Action sociale serait le seul responsable, parce que s’étant sans état d'âme substitué à la justice en condamnant lors d'une audience publique 06 sages-femmes.
Pour Bigué Bâ Mbodj, sa sortie à la va-vite ainsi que les réactions dans les réseaux sociaux ont fait que toutes les sages-femmes partout où elles se trouvent se sentent menacées et ne jouissent d'aucune garantie sécuritaire dans l'exercice de leur profession.
Aussi, elle appelle toutes les sages-femmes où qu’elles se trouvent à une forte mobilisation à Louga pour soutenir leurs collègues lors de leur procès prévu le 27 avril prochain.
Au sujet de l’enquête qui a été menée, le Dr Yeri Camara déplore ce qui s’est passé. Dr Camara dit s’étonner qu’«on prenne un rapport d’audit pour désigner des coupables et parler de négligence». Sa conviction, dit-il, est que les preuves d’un décès sont obtenues à partir du certificat du genre de mort établi. «C’estaprès qu’on fait l’imputabilité», renseigne le Dr Camara qui sollicite l’entrée en jeu de la médecine légale «pour que le droit soit dit». Pour sa part, Bigué Ba Mbodji dit à qui veut l’entendre que ses collègues sages-femmes ne sont en rien coupables de ce qui s’est passé et elles le prouveront.
BMS