AFFAIRE ASTOU SOKHNA :Le procès renvoyé au 5 mai, une nouvelle plainte plane sur la tête du directeur et de la gynécologue



 
Les 6 sages-femmes citées dans l’affaire Astou Sokhna vont devoir prendre leur mal en patience. Leur procès qui était prévu hier a été renvoyé jusqu'au 5 mai prochain sur demande de lapartie civile. Cette dernière a aussi annoncé une nouvelle plainte contre l'ancien directeur et la gynécologue qui était de garde.
 
 
L’annonce de la médiation entre la famille et le personnel de l’hôpital pilotée par la famille Tallavait refroidi l’affaire Astou Sokhna. Mais, à la surprise générale, la partie civile a annoncé une nouvelle plainte contre l’ancien directeur de l’hôpital et la gynécologue, alors que la famille disait avoir pardonner à tout le monde. Selon l’avocat de la partie civile, Me Ousseynou Gaye,«(…) tout le monde sait que le procureur a retenu le délit de non-assistance à personne en danger. Mais si la conséquence de ce délit est la mort, il faut bien quand même régler le problème de la mort. C’est la raison pour laquelle nous disons ici que dès demain jeudi 28 avril 2022, nous allons déposer entre les mains du juge d’instruction une plainte contre la gynécologue et le directeur d’hôpital pour répondre de cet homicide», a fait savoir l’avocat, selon qui ces derniers ont commis «des légèretés coupables qui ne doivent pas être laissées de côté».
 
La partie civile veut installer l’Etat dans la cause
 
 
Le procès qui était initialement retenu pour ce 27 avril a été renvoyé au 5 mai prochain, sur demande de la partie civile pour mieux s’imprégner du dossier.«Nous sommes arrivés à Louga un peu tard hier de sorte que les services du parquet étaient fermés et nous n’avions pu avoir accès au dossier. La deuxième chose, c’est que nous voulons mettre en cause l’État du Sénégal», renseigne Me Gaye. A en croire la partie civile, si les sages-femmes sont des fonctionnaires, c’est l’État qui doit répondre des conséquences financières.
 L’autre motif du renvoi, selon Me Gaye,c’est que le juge a droit aux conclusions de ces rapports d’audit annoncés par le ministère de la Santé. Et la troisième raison, d’après l’avocat,c’est que dans ce dossier, il n’y a pas de dossier médical. «Comment on peut juger ces personnes sans pour autant qu’on produise le dossier médical ? Ce n’est pas possible et le dossier médical se produit suivant des formes particulières», indique l’avocat. A l’en croire, c’est à eux de désigner leur médecin.
Il a demandé la liberté provisoire de ses clients, mais le procureur de la République s’y est opposé. Il a été suivi par le juge.
NdèyeKhadyDIOUF
 
 
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