AFFAIRE AMY NDIAYE GNIBY :Les députés du Pur toujours maintenus en prison, le juge renvoie le procès au 22 mai prochain pour retour de citation




 
 
 
Massata Samb et Mamadou Niang seront jugés le 22 mai 2023 dans cette affaire de coups et blessures volontaires qui les oppose à leur collègue Amy Ndiaye Gniby. Leur procès en appel qui devait se tenir hier, lundi 15 mai au tribunal de Dakar, a été renvoyé parce la partie civile n'a pas encore reçu de citation. C'est à la même date que le juge d'appel statuera sur la demande de mise en liberté provisoire plaidée par les avocats des prévenus.
 
 
Les députés Massata Samb et Mamadou Niang croupissent toujours en prison. Leur procès en appel prévu hier, lundi 15 mai 2023, a été renvoyé au 22 mai prochain. La raison du report n'est autre que le retour de citation, puisque la partie civile, Amy Ndiaye Gniby ne l'avait pas encore reçue. Mais les conseils des parlementaires ont encore plaidé la liberté provisoire de leurs clients. L'un des avocats de la défense, Me Adama Fall qui a plaidé en premier, a révélé que tout ce qui avait justifié la mise en détention des prévenus est aujourd’hui entaché d’une cause de nullité. Selon lui toujours, on maintient quelqu’un en prison pour faire cesser un trouble à l’ordre public ou éviter une réitération des faits. «Il y a maintenant un fort élan d’apaisement au sein de l’hémicycle. Des voies et des moyens de règlements à l’amiable sont en train d’être recherchés. Cela étant, nous, avocats, prenons l’engagement que la réitération des faits ne se produira plus. La représentation en justice aussi sera garantie dans le cadre de cette affaire, car les prévenus sont régulièrement domiciliés à l’hôtel des députés. Les honorables comparaîtront et déféreront à la convocation du juge. Au-delà de l’aspect juridique, il y a l'humanité qui demande d’accorder la liberté à ces honnêtes pères de famille», a détaillé la robe noire, qui précise que les députés ont bouclé leur 4e mois de détention.
 
Le PG s’oppose
 
 
Opposant un niet catégorique, le Procureur général a déclaré que si ces arguments étaient opérants, ils ne seraient pas jugés en flagrants délits. Mieux encore, le Parquet général a précisé que ce n’est pas en qualité de député qu’ils ont eu à comparaître devant cette juridiction. Il rappelle ainsi au conseil des prévenus qu'ils ne sont pas insensibles à ces appels à l’humanité, mais qu'il y a la loi. «Les raisons pour lesquelles ils comparaissent sont graves, car ils se sont attaqués à une personne particulièrement vulnérable compte tenu de son état de santé», a-t-il expliqué avant de demander à la Cour de rejeter la requête aux fins de mise en liberté provisoire des députés. C'est au terme de ses observations que le tribunal a aussi prorogé le délibéré sur la liberté provisoire au 22 mai 2023.
Les députés du Pur pour rappel sont poursuivis pour coups et blessures volontaires et menaces de mort. Sauf qu'ils ont été seulement condamnés à 6 mois de prison ferme et à payer la somme de 5 millions de dommages et intérêts à leur collègue Amy Ndiaye Gniby pour le délit de Coups et blessures volontaires. Ils avaient en décembre 2022, à l'hémicycle, battu la mairesse de Gniby qui s'était retrouvée avec un certificat médical faisant état d'une incapacité temporaire de travail de 23 jours. Les prévenus reprochaient à la plaignante d'avoir tenu des propos injurieux à l'endroit de leur guide spirituel, Serigne Moustapha Sy.
 
Fatou D. DIONE
 
 
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