Abdoulaye Daouda Diallo est revenu sur les rapports souvent heurtés entre majorité et opposition. A cet effet, il n’a pas manqué de railler les «populistes» qui ont, dit-il, pour programme les insultes, la violence et l’atteinte à la paix civile. A cette catégorie d’opposants, il rappelle qu’ils sont au service du Sénégal et n’ont pas le temps pour des invectives.
En cette dernière session de la 13e législature marquée par le débat d’orientation budgétaire, le ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, est revenu sur ses rapports avec les acteurs de cette législature pour avoir piloté l’organisation des élections législatives de 2017, en tant que ministre de l’Intérieur ; ensuite en tant que ministre chargé des Infrastructures, puis depuis 2019 ministre des Finances et du Budget. Pour avoir suffisamment fréquenté les députés, il dira : «vous avez été des élus de la Nation engagés, loyaux et sans complaisance», dit-il, avant de poursuivre : «le gouvernement a trouvé en cette Assemblée nationale un partenaire exigeant, qui s’est toujours montré sans concession dans la défense des intérêts du peuple sénégalais, mais qui a toujours su également faciliter les rapports entre l’Exécutif et le Législatif. Car, au-delà de tout, nous incarnons la même République, nous sommes au service des mêmes Sénégalais. Bien entendu, les rapports entre le gouvernement et le Parlement ne sont pas toujours un long fleuve tranquille mais c’est tout à fait normal : la confrontation constitue la sève nourricière de la démocratie. Pourvu seulement qu’il s’agisse de confrontation d’idées et non d’insultes, de violences et d’atteintes à la paix civile, dont certains populistes ont fait leur unique programme», raille Abdoulaye Daouda Diallo qui dit faire la distinction entre les adversaires politiques et les ennemis de la République. «Les premiers ont notre respect et seront traités selon les règles du jeu démocratique, quand bien même ils ne partagent pas nos convictions. Pour les seconds, nous leur dirons qu’être au service du Sénégal reste notre seul crédo et ne nous laisse pas de temps pour des invectives», fulmine le ministre des Finances et du budget.
M CISS