Il ressort du point mensuel de conjoncture du mois de juin de la Dpee que l’activité économique interne (hors agriculture et sylviculture) s’est renforcée de 4,6% au mois de juin 2021, en variation mensuelle, à la faveur des performances du tertiaire (+5,9%) et du secondaire (+7,0%). Par contre, le secteur primaire s’est contracté de 3,3%, sur la période sous revue.
La baisse de l’activité du secteur du primaire (hors agriculture et sylviculture) de 3,3%, en variation mensuelle, au mois de juin 2021 est imputable essentiellement aux contreperformances du sous-secteur de l’élevage (-9,4%). Sur la période, le sous-secteur de la pêche s’est renforcé de 9,4%. Sur un an, le primaire s’est conforté de 0,9%, en juin 2021, à la faveur des abattages contrôlés de viande (+6,9%). Toutefois, la pêche s’est contractée de 7,9% sur la période sous revue. Cependant, l’activité du secteur secondaire s’est raffermie en juin de 7,0%, en variation mensuelle, essentiellement soutenue par les activités extractives (+25,2%), la fabrication de matériels de transport, la « filature, tissage et ennoblissement textile » (+13,4%) et la « production de métallurgie et de fonderie et fabrication d'ouvrage en métaux » (+28,7%). Toutefois, la construction (-5,6%), la fabrication de ciment et d’autres matériaux de construction (-11,3%), la fabrication de produits chimiques de base (-4,9%) et la production de l’égrenage du coton (-29,6%) se sont repliées sur la période. Sur une base annuelle, l’activité du secondaire a progressé de 15,9%, au mois de juin 2021. Cette consolidation est, principalement, liée aux performances notées dans les activités extractives (+37,0%), la fabrication de produits agroalimentaires (+13,3%), la fabrication de matériels de transport (+291,6%) et la « filature, tissage et ennoblissement textile » (+9,9%). En revanche, la « fabrication de savons, détergents et produits d’entretien » (-67,0%), la fabrication de produits chimiques de base (-3,6%), la « fabrication de ciment et d’autres matériaux de construction » (-2,1%) et la fabrication de produits pharmaceutiques (-12,6%) se sont contractées sur la période sous revue.
Hausse de l’activité du tertiaire
Le secteur tertiaire a également connu un accroissement de l’activité, dans la période sous revue, de 5,9%, en variation mensuelle. Cette performance est attribuable aux activités financières et d’assurances (+34,9%), aux « activités artistiques, culturelles, sportives et récréatives » (+189,5%), à « l’information et communication » (+10,0%), au commerce (+2,8%) et à « l’hébergement et restauration » (+13,2%). Sur un an, une croissance de 10,8% de l’activité du tertiaire est notée en juin 2021, à la faveur des « activités artistiques, culturelles, sportives et récréatives » (+1257,3%), du commerce (+11,3%), de « l’information et communication » (+37,0%), du transport (+9,2%) et des « activités de services et de soutien de bureau » (+11,5%). Par ailleurs, l’enseignement et les « activités spécialisées, scientifiques et techniques » se sont respectivement contractés de 12,7% et 8,5% sur la période sous revue.
M. CISS
OPINION DES CHEFS D’ENTREPRISES DANS LE SECONDAIRE ET LE TERTIAIRE
Quand la dégradation du climat des affaires entraine la perte de confiance des prestataires de services et des commerçants !
Le climat des affaires s’est, en rythme mensuel, dégradé en juin 2021. L’indicateur qui le synthétise, calculé sur la base des soldes d’opinion des chefs d’entreprises, a perdu 3,8 points et se retrouve en dessous de sa moyenne de long terme. Cette dégradation traduit la perte de confiance des prestataires de services et commerçants.
Dans l’industrie, les chefs d’entreprises enquêtés se sont majoritairement plaints de l’approvisionnement difficile en matières premières (35%), de la concurrence supposée déloyale (35%), du recouvrement difficile des créances (26%) et de l’insuffisance de la demande (26%) comme les principaux facteurs qui limitent le développement du secteur. Toutefois, le climat des affaires s’est amélioré (+1,5 point) dans le sous-secteur, en rythme mensuel, sur fond d’optimisme des enquêtés quant aux perspectives de production. Concernant le sous-secteur des bâtiments et travaux publics, tous les entrepreneurs interrogés ont cité comme contraintes l’accès difficile au foncier, le coût des intrants, l’accès difficile au crédit et l’insuffisance de la demande. Néanmoins, le climat des affaires s’est renforcé (+2,1 points) dans le sous-secteur, en rythme mensuel, en liaison avec les orientations favorables des soldes d’opinion relatifs aux commandes et aux perspectives de commandes privées. Au titre du sous-secteur des services, les interrogés ont majoritairement évoqué les difficultés de recouvrement des créances (43%), la concurrence jugée déloyale (43%), la fiscalité (29%) et l’insuffisance de la demande (29%) comme principales entraves à l’activité, en juin 2021. Par ailleurs, le climat des affaires s’est affaissé (-7,8 points) dans le sous-secteur, en rythme mensuel. Cette situation reflète l’orientation défavorable du solde d’opinion relatif aux perspectives de tarifs. S’agissant du commerce, les difficultés de recouvrement des créances (100%), l’insuffisance de la demande (75%), la concurrence jugée déloyale (50%) et l’approvisionnement difficile en marchandises (25%) sont les contraintes à l’activité les plus citées par les interviewés, en juin 2021. En outre, le climat des affaires s’est affiché moins reluisant (-1,5 point) en rythme mensuel, sous l’effet des orientations négatives des soldes d’opinion relatifs au chiffre d’affaires et aux commandes reçues. Le pessimisme des enquêtés quant aux perspectives de chiffre d’affaires a, aussi, contribué au fléchissement de l’indicateur du sous-secteur.
M. CISS
PRIX A LA CONSOMMATION
Une hausse de 0,5% des prix à la consommation
En juin 2021, les prix à la consommation ont crû de 0,5% en rythme mensuel, essentiellement tirés par le renchérissement des « produits alimentaires et boissons non alcoolisées » (+0,8%), notamment la viande de bœuf (+5,5%), les huiles (+4,2%), les légumes frais (+3,9%) et le lait frais (+1,2%).
Sur une base annuelle, un accroissement de 2,0% du niveau général des prix à la consommation est noté en juin 2021, sous l’effet de la cherté des « produits alimentaires et boissons non alcoolisées» (+2,8%), du « logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles » (+1,2%), des « meubles, articles de ménage et entretien courant du foyer » (+2,8%), de la « santé » (+1,9%), des « transports » (+0,5%), de l’« enseignement » (+1,6%), des « restaurants et hôtels » (+2,2%) et des « biens et services divers » (+3,0%). S’agissant de l’inflation sous-jacente (hors produits frais et énergétiques), elle est ressortie en hausse de 0,9% en rythme mensuel et de 2,5% en glissement annuel. En termes d’origine, les prix des produits locaux se sont renforcés (+0,4%) tandis que ceux des produits importés ont augmenté (+0,3%) en rythme mensuel. Sur un an, les produits locaux et importés sont devenus plus chers avec des hausses respectives de 1,8% et 1,2%.
M.C
EMPLOI SALAIRE DANS LE SECTEUR MODERNE
Une hausse du nombre de salariés à fin juin
A fin juin 2021, l’emploi salarié du secteur moderne s’est accru de 1,9% en variation mensuelle, à la faveur de la hausse des effectifs du secteur secondaire (+2,9%), notamment dans les industries (+3,2%). Le nombre de salariés a également augmenté de 0,5% dans le secteur tertiaire, sous l’impulsion des services (+0,6%) et du commerce (+0,4%). Sur un an, le secteur moderne a enregistré une hausse de 9,2% de ses emplois à fin juin 2021. Les plus fortes hausses d’effectifs sont observées dans le secteur secondaire (+14,7%), tirées aussi bien par les industries (+15,0%) que les BTP (+12,9%). Les postes pourvus se sont également accrus de 1,8% dans le secteur tertiaire, favorisés par les services (+1,5%) et le commerce (+3,2%).
M. C