50 milliards de nos francs, c’est le montant demandé par la famille de feu Abdou Khadir Mbacké à Aliko Dangote et Cie. La famille du défunt Khadir Mbacké accuse le richissime homme d’affaires nigérian de plusieurs infractions à la loi et précisément d’avoir fondu les 10% de parts d’actions, qui appartiendraient à leur mari et fils, dans le capital de société Dangote Cement Senegal. Et avant que le juge les condamne à payer 50 milliards, les héritiers ont réclamé à titre de provision 20 milliards de francs Cfa. L’attitude du richissime homme d’affaires Alhadji Aliko Dangote, après le décès de son défunt associé Abdou Khadir Mbacké, le 10 septembre 2010, n’est pas du goût de la famille du défunt. Comme l’a annoncé le journal «Libération», une procédure a été initiée à l’encontre du milliardaire nigérian et de ses autres collaborateurs. L’affaire a été évoquée hier devant le juge de la Chambre correctionnelle, en l’absence d’Aliko Dangote. Des exceptions d’irrecevabilité de la citation ont été développées par le conseil du nouvel administrateur général de la société Dangote Cement Senegal, Lucas Erik Haelterman, et le juge a renvoyé le délibéré au 23 novembre prochain.
Dans la procédure enclenchée contre l’homme d’affaires, la famille de feu Abdou Khadir Mbacké, en l’occurrence sa mère, ses deux épouses, ainsi que son fils résidant aux Etats-Unis, n’y sont pas allés de main morte. Très remontée contre Dangote et Cie, qu’elle accuse d’avoir mis la main sur les 10% d’actions de leur défunt parent, la famille réclame, à l’avance, 20 milliards de francs à titre de provision. Elle demande également au juge d’ordonner l’évaluation de la gestion de Dangote Cement Senegal de 2010 à 2017, avec un inventaire de tous les engagements pris ; d’ordonner également l’évaluation de l’ensemble du patrimoine de la société Dangote Cement Senegal.
Aladji Aliko Dangote, président du Conseil d’administration de la Dangote Cement Senegal, est poursuivi en même temps que l’ex-Directeur général de la société, notamment Roger Gold Smith ainsi que le nouvel Administrateur général Lucas Erik Haelterman et Astou Mbaye qui était la secrétaire de séance de l’assemblée générale extraordinaire du 30 juin 2017. Ils sont soupçonnés d’association de malfaiteurs, d’entrave aux droits d’associés à participer aux assemblées générales, de faux et usage de faux, de vol, d’escroquerie et de complicité. La famille réclame à titre de dommages et intérêts 50 milliards de nos francs.
Selon les héritiers de feu Abdou Khadir Mbacké, en février 2007, le défunt Associé de Dangote Industries Limited avait obtenu une procuration d’Aliko Dangoté pour la création de Dangote Industries Senegal où Dangote Industries Limited détiendrait 90% de parts d’actions et Abdou Khadir Mbacké serait propriétaire de 10% de parts d’actions. Cette société a été mise en place en mars de la même année.
Mais, après la mort d’Abdou Khadir Mbacké, Aliko Dangote et ses collaborateurs ont ignoré l’existence des héritiers de feu Abdou Khadir Mbacké ainsi que les 10% qui leur revient de droit. Ainsi, une assemblée générale extraordinaire a été tenue le 30 juin 2017, à l’issue de laquelle la société Dangote Industries Senegal est devenue Dangote Cement Senegal, à l’insu de la famille. Le richissime homme d’affaires et ses collaborateurs vont également dissoudre les 10% dans Dangote Cement Senegal avec une augmentation de capital de 100 millions de francs.
Le capital passe ainsi de 118 milliards 900 millions à 119 milliards de nos francs. La mère de feu Abdou Khadir Mbacké, ses épouses ainsi que son fils crient au scandale et visent une kyrielle d’infractions à l’encontre de Dangote et Cie. Avant d’aller sur le fond, le juge va statuer d’abord sur les exceptions.
Alassane DRAME
Dans la procédure enclenchée contre l’homme d’affaires, la famille de feu Abdou Khadir Mbacké, en l’occurrence sa mère, ses deux épouses, ainsi que son fils résidant aux Etats-Unis, n’y sont pas allés de main morte. Très remontée contre Dangote et Cie, qu’elle accuse d’avoir mis la main sur les 10% d’actions de leur défunt parent, la famille réclame, à l’avance, 20 milliards de francs à titre de provision. Elle demande également au juge d’ordonner l’évaluation de la gestion de Dangote Cement Senegal de 2010 à 2017, avec un inventaire de tous les engagements pris ; d’ordonner également l’évaluation de l’ensemble du patrimoine de la société Dangote Cement Senegal.
Aladji Aliko Dangote, président du Conseil d’administration de la Dangote Cement Senegal, est poursuivi en même temps que l’ex-Directeur général de la société, notamment Roger Gold Smith ainsi que le nouvel Administrateur général Lucas Erik Haelterman et Astou Mbaye qui était la secrétaire de séance de l’assemblée générale extraordinaire du 30 juin 2017. Ils sont soupçonnés d’association de malfaiteurs, d’entrave aux droits d’associés à participer aux assemblées générales, de faux et usage de faux, de vol, d’escroquerie et de complicité. La famille réclame à titre de dommages et intérêts 50 milliards de nos francs.
Selon les héritiers de feu Abdou Khadir Mbacké, en février 2007, le défunt Associé de Dangote Industries Limited avait obtenu une procuration d’Aliko Dangoté pour la création de Dangote Industries Senegal où Dangote Industries Limited détiendrait 90% de parts d’actions et Abdou Khadir Mbacké serait propriétaire de 10% de parts d’actions. Cette société a été mise en place en mars de la même année.
Mais, après la mort d’Abdou Khadir Mbacké, Aliko Dangote et ses collaborateurs ont ignoré l’existence des héritiers de feu Abdou Khadir Mbacké ainsi que les 10% qui leur revient de droit. Ainsi, une assemblée générale extraordinaire a été tenue le 30 juin 2017, à l’issue de laquelle la société Dangote Industries Senegal est devenue Dangote Cement Senegal, à l’insu de la famille. Le richissime homme d’affaires et ses collaborateurs vont également dissoudre les 10% dans Dangote Cement Senegal avec une augmentation de capital de 100 millions de francs.
Le capital passe ainsi de 118 milliards 900 millions à 119 milliards de nos francs. La mère de feu Abdou Khadir Mbacké, ses épouses ainsi que son fils crient au scandale et visent une kyrielle d’infractions à l’encontre de Dangote et Cie. Avant d’aller sur le fond, le juge va statuer d’abord sur les exceptions.
Alassane DRAME