ACTES CONTRE-NATURE A KEUR MASSAR/JAXAAY: «Moumeu», un présumé déviant sexuel interpellé, le commissariat de police pris d’assaut




 
 
 
L’arrestation tumultueuse du maçon nommé M. Diouf, alias Moumeu (Ndlr muet), pour des actes contre-nature présumés par la police de l’arrondissement de Jaxaay, a failli mal tourner. Des habitants de la localité voulaient vaille que vaille lyncher le mis en cause. Qui a été exfiltré, sauvé d’une expédition punitive de la foule en furie, puis conduit en catastrophe au commissariat. Des jeunes ont pris d’assaut la devanture du commissariat de police et réclamé la tête du supposé prédateur sexuel.
 
 
 
Le pire a été évité de justesse dans un quartier de l’arrondissement de Jaxaay contre un présumé déviant sexuel. Qui ciblait des adolescents âgés de 13 ans, les pervertissait et entretenait avec eux des relations contre nature moyennant des cadeaux.
 
Un écolier de 13 ans, habillé comme une fille, attire l’attention des jeunes
 
Tout est parti d’une clameur publique survenue, dans la nuit du samedi 22 au dimanche 23 avril dernier, vers 23h. Alors que les habitants vaquent à leurs occupations, un adolescent habillé comme une fille déboule brusquement d’une rue, dépasse en catastrophe des jeunes du quartier et se met à courir comme un dératé. Des gens soupçonnent une tentative d’agression physique et essaient d’y voir clair. Mais, vu le déguisement féminin du quidam, ils écartent vite la thèse de l’agression physique et engagent la course-poursuite avec lui dans les labyrinthes du quartier. Ils rattrapent alors le jeune garçon et l’interpellent sur sa folle course.
 
Le gamin accuse «Moumeu» de tentative de viol
 
Tout haletant, l’adolescent, âgé de 14 ans, tremble de tout son corps comme une feuille morte et peine à répondre aux interpellations. Pressé de questions, il prend peur, se dit élève et déclare être victime à l’instant d’une tentative d’abus sexuels de la part d’un voisin de quartier nommé M. Diouf, alias Moumeu, qui exerce le métier de maçon. La nouvelle se répand très vite dans le quartier. Des gens accourent en masse et tentent d’identifier le garçon qui réaffirme ses propos et indique le domicile de son supposé violeur.
 
Le voisinage menace de le lyncher
 
Indignés de l’accoutrement féminin du garçon, des habitants piquent une colère noire et appellent au meurtre par lynchage. D’autres s’y opposent farouchement et proposent la conduite du gamin au commissariat de police de l’arrondissement. Une vive dispute éclate entre les deux camps.
 
 
Le délégué de quartier alerte, la police exfiltre le garçon et son violeur
 
Alerté, le délégué de quartier débarque en toute urgence sur les lieux, constate les faits et craint le pire. Il câble les flics de Jaxaay qui sautent dans leur fourgon d’intervention, arrivent sur place et tombent sur une immense foule en furie qui refuse de desserrer l’étau et menace de faire la peau au jeune déviant sexuel présumé. Les agents utilisent la méthode forte, dispersent la foule et cueillent le mineur. Ils font un saut au domicile du principal mis en cause Moumeu et l’appréhendent. Ils les embarquent tous les deux dans le véhicule et les conduisent, toute sirène hurlante, au commissariat.
 
Plusieurs gamins pervertis et abusés dont les deux écoliers identifiés
 
Face aux enquêteurs, I. D, élève de 13 ans, revendique son homosexualité et pointe un doigt accusateur contre son Moumeu. Il déclare avoir été initié aux actes contre-nature par celui-ci. Qui l’entraîne souvent dans sa chambre et entretient des rapports sexuels avec lui. Il ajoute que d’autres garçons, notamment le nommé B. T, 13 ans et élève en classe de Cm 1, ont été aussi initiés aux pratiques par le même individu.
 
Moumeu offre des cadeaux et du crédit contre leur silence
 
Interpellé, M. D, alias Moumeu (muet), a tenté de nier les faits avant de ravaler son vomi au cours d’une audition-confrontation avec les deux écoliers susnommés. Le maçon déclare avoir violé à plusieurs reprises les deux adolescents dans sa chambre. Il reconnaît les avoir pervertis et leur offre des cadeaux, notamment, du crédit téléphone et un téléphone portable, après chaque rapport sexuel. Histoire de monnayer le silence des garçons.
 
Il avoue son homosexualité et dit avoir été initié durant son enfance
 
L’exploitation du téléphone portable du principal mis en cause a enfoncé davantage celui-ci. Qui prenait en photo ses proies dans sa chambre et les conservait dans son cellulaire. Quid de ses motivations ? Moumeu soutient avoir été, lui aussi, initié aux actes contre-nature par des adultes durant son enfance. D’où sa propension prononcée à cibler des gamins pour ensuite coucher avec eux.
 
Moumeu enfoncé par le rapport d’expertise, la foule en veut au délégué de quartier
 
Un rapport d’expertise d’un proctologue a permis de confirmer que les deux écoliers ont été sodomisés à plusieurs reprises. Des tests de Vih/Sida ont été faits, heureusement, qu’ils sont revenus négatifs. Dépités par la tournure des évènements dans leur quartier, des habitants ont pris d’assaut la devanture du commissariat et menacé de solder leurs comptes avec Moumeu. Mais, n’ayant pu mettre la main sur lui, ils sont retournés dans leur quartier et ont criblé de toutes sortes d’épithètes leur délégué. La faute de ce dernier : leur avoir empêché de corriger le principal mis en cause.   
Au terme de sa garde à vue, M. D, alias Moumeu (sourd), a été déféré, hier, devant le parquet du palais de justice de Rufisque. Il est poursuivi pour actes contre-nature, pédophilie sur des mineurs de 13 ans et incitation à la débauche.
 
Vieux Père NDIAYE
 
LES ECHOS

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