En tentant d'abuser d'une domestique à la cité Aliou Sow, Yoro Bâ a écopé de 2 ans de prison ferme. C'est pour des faits de coups et blessures volontaires et d'attentat à la pudeur que lui imputait la victime Maïba Mbodj.
S'il savait qu'il allait perdre sa liberté pendant deux ans, Yoro Bâ ne songerait jamais à poser les actes qu'on lui reproche. Car, il a été condamné hier par le tribunal de Pikine/Guédiawaye à 2 ans d'emprisonnement ferme pour coups et blessures volontaires ayant entraîné une incapacité temporaire de travail de 21 jours et attentat à la pudeur.
Tenant coûte que coûte à assouvir sa libido, Yoro Bâ n'a rien trouvé de mieux que d'aller se jeter sur la domestique Maïba Mbodj. En effet, selon l'accusation, le jour des faits, la bonne Maïba avait quitté son quartier de Gounass pour rejoindre le domicile de sa patronne à la cité Aliou Sow. Lorsque son employeur a quitté son appartement, la demoiselle s'activait tranquillement à ses travaux ménagers. C'est là que Yoro Bâ la surprise puis l’a jetée par terre avant de tenter de la violer. Ainsi, Maïba Mbodj a pu échapper aux griffes de son agresseur grâce à ses hurlements. Neutralisé par les voisins, le jeune garçon a été inculpé puis placé sous mandat de dépôt le 10 mars 2023. Et ce n'est qu'hier qu'il a comparu devant le tribunal des flagrants délits de Pikine où il a réfuté ces accusations.
D'après lui, la maîtresse des lieux le connait très bien puisqu'il fréquente son domicile depuis 5 ans. Il enchaîne en soutenant que ce jour-là, c'est la victime qui a voulu abuser de lui et non le contraire. «C’est elle qui m'a montré son sexe lorsque je suis rentré dans l’appartement. C'est elle qui voulait me violer, mais j'ai refusé», lance-t-il. Une déclaration contraire à celle qu'il avait faite à la police. Parce que devant les limiers, le prévenu avait soutenu que c'est la plaignante qui l'a attaqué avant qu'il ne riposte.
Pour ce qui est de la victime Maïba Mbodj, c'est avec des blessures sur le crâne et sur ses deux bras qu'elle s'est présentée à la barre. Sur les faits, elle a expliqué au tribunal que quand sa patronne s'est rendue au travail ce matin-là, elle avait donné injonction à Yoro de récupérer les moquettes de l'appartement pour un lavage. «Une fois sur les lieux, il m'a trouvée en train de nettoyer les toilettes. Il m'a sommée de me déshabiller. Mais j'ai refusé. Il m'a attaquée et jetée par terre avant d'enlever mon pagne et le bas que je portais. Il avait déjà exhibé son sexe. Et pour éviter qu'il me pénètre, j'ai commencé à me battre avec lui. C'est là qu'il m'a étranglée avec le fil de la chasse d’eau», a-t-elle déclarée.
Cette domestique qui n'a fait que deux jours à son travail de poursuivre : «comme il avait mal fermé la porte derrière lui, j'ai appelé au secours en criant. Avant que les voisins ne me portent aide et assistance, j'avais réussi à sortir des toilettes mais il m'a encore traînée dedans où il a cogné ma tête sur la chaise anglaise. C'est ce qui la fendue. Ensuite, il a menacé de me tuer si je persistais à crier. J'étais tout ensanglantée. Ce sont les éléments des sapeurs qui m'ont évacuée à l'hôpital où j'ai subi deux interventions chirurgicales». Le tribunal l’a condamné à 2 ans ferme et à payer à Maïba Mbodj 1 million.
Fatou D. DIONE