ACCULE PAR Me OUSSEYNOU FALL, LE PROCUREUR SORT DE SES GONDS: «Entre le parquet et le client, il n’existe que des liens de courtoisie. Mais, je ne permettrai pas qu’on m’insulte en défendant son client»



Comme il a l’habitude de provoquer dans ses plaidoiries et de se disputer, Me Ousseynou Fall a repris de plus belle, hier, ses invectives à l’endroit du procureur, lors du procès du maire de Mermoz-Sacré Cœur.

Poussé dans ses derniers retranchements, le procureur a coupé Me Ousseynou Fall, en disant au juge : «M. le président, on lui fait le bénéfice de ces plaidoiries, qu’il me fasse le bénéfice de mes plaidoiries !» Me Fall lui ayant ordonné auparavant de se taire et de ne pas lui répondre. Se levant, criant fort et en le pointant du doigt, le procureur a persisté et lui a rétorqué : «depuis tout à l’heure, vos confrères ont tenu des débats civilisés.

Et vous vous permettez de vous défouler sur moi. Vous êtes qui ? Vous n’êtes pas plus valeureux que moi ! Vous ne me connaissez pas ! C’est la première fois qu’on se voie», a crié à Me Fall le représentant du ministère public, qui était dans tous ses états. Me Ousseynou Fall d’aller trouver le procureur là où il est assis et de lui dire à haute et intelligible voix : «taisez-vous ! Taisez-vous ! M. le président, dites-lui de se taire !», a exigé la robe noire.

Ses confrères ont tout fait pour le calmer, en vain. C’est finalement le juge qui a rappelé toutes les parties à l’ordre. Après la fin des débats et avant que le délibéré ne soit prononcé, le substitut du procureur s’est expliqué sur son comportement. «Entre le parquet et le client, il n’existe que des liens de courtoisie. Mais, je ne permettrai pas qu’on m’insulte en défendant son client», a-t-il expliqué.
 
 
Fatou D.DIONE
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