ACCIDENTS DE CIRCULATION ET CAS DES DEUX ROUES : Un centre de formation sollicité pour les jeunes et l’octroi du permis de conduire




 
 
 
Les deux roues sont devenues incontournables dans le transport urbain de Dakar. Un phénomène discuté hier à l’occasion d’un Crd sur la campagne nationale de lutte contre la recrudescence des accidents de la circulation. Il est ressorti des propositions la création d’un centre de formation sur la conduite de deux roues et la formation des conducteurs de motos-taxis.
 
 
 
Devenus les adversaires des automobilistes, surtout les taximen, les transporteurs par deux roues sont traités comme des malpropres dans la circulation. Très sollicités par les Dakarois, les deux roues sont devenus les stars de la circulation. Sauf qu’il ne peut pas avoir de jour sans enregistrer d’accident causés par un conducteur de mototaxi avec des victimes. Participant au Comité régional de développement sur la campagne nationale de lutte contre la recrudescence des accidents de la circulation, le président du réseau sénégalais des usagers de deux roues reconnaît les tares que traînent les jeunes qui s’adonnent à cette activité. «C’est la population qui a besoin de nous et qui vient vers nous, parce que tout simplement nous sommes plus rapides et plus efficaces. Nous réclamons la régularisation du secteur, car il y a des jeunes qui s’adonnent au trafic de la drogue, à des agressions. Pour éradiquer la racaille, il nous faut régulariser le secteur», fait-il savoir. Mamadou Ndiaye d’ajouter : «nous sommes incontournables. Il nous faut, au-delà de la formation, que l’État nous accompagne avec des dotations en casques homologués. Les jeunes ont besoin d’accompagnement, car au décompte, il y a plus de 800.000 jeunes enregistrés».
En réponse, le Commandant du groupement motocycliste de la Gendarmerie nationale a souligné que le code de la route a prévu et bien pris en compte les deux roues dans les modes de transports. «Les motos font partie des transports. Le code de la route les reconnaît», précise-t-il.
Le chef d’escadron Diène Ndiaye de la gendarmerie nationale a donné l’exemple du Rwanda où il y a une organisation très claire du transport des deux roues. Convaincu  que ce secteur peut prospérer, il préconise la création d’un centre de formation pour deux roues. «Nous devons les encadrer. Au Rwanda, ils sont bien structurés et bien organisés. Les deux roues sont nombreux au Sénégal. En plus, passer le permis n’est pas facile au Sénégal. Le coût est très cher. Nous devons créer un centre de formation pour les deux-roues. Cela permettra de pouvoir sanctionner un conducteur qui n’a pas de permis», propose le Commandant du groupement motocycliste de la Gendarmerie nationale.
BMS
 
 
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