ABDOULAYE WADE EGRATIGNE LES PARTIS DE L’OPPOSITION :«Il y a certes beaucoup de partis dans l’opposition, mais aucun d’eux ne peut se targuer d’être comme le Pds»




 
Après plusieurs mois de retrait de la scène politique, l’ancien président Abdoulaye Wade a rompu son silence. Le Secrétaire général du Parti démocratique sénégalais (Pds) recevait hier la commission nationale chargée du suivi des révisions des listes. Il en a profité pour donner sa position sur les alliances et la constitution des partis de l’opposition.
 
 
 
Après avoir ouvert officiellement la campagne d’inscription des militants sur les listes électorales, la commission en charge du suivi de la révision des lites électorales est allée rendre visite dimanche dernier à Abdoulaye Wade. Une occasion saisie par Maguette Sy, le secrétaire général adjoint chargé des élections du Pds, et Cie pour renouveler leur engagement et détermination à respecter le quota de 10 inscriptions pour chaque militant ou sympathisant. C’est sous un air nostalgique que le pape du Sopi est revenu sur les motivations qui l’ont poussé à dire qu’il ne marcherait jamais sur des cadavres pour aller au palais. A l’en croire, il y a certes beaucoup de partis dans l’opposition, mais aucun d’eux ne peut se targuer d’être comme le Parti démocratique sénégalais (Pds), parce que, dit-il, la façon même dont le parti a été conçu lui est propre. «Un professeur espagnol qui s’intéressait d’ailleurs au parti est une fois venu me demander si c’est moi qui avais dit que je ne marcherai jamais sur des cadavres pour aller au palais, je lui ai dit que c’est bien moi», renseigne Wade, qui enchaine : «en ces temps-là, si j’avais dit au peuple amenez-moi au palais, il n’y aurait personne entre nous et le palais, mais ce n’est pas notre conception. Puisque nous savions pouvoir passer à travers des charges que tout le monde peut accepter ; nous nous étions dit qu’il n’était pas nécessaire de faire recours à la violence».
 
 
«En ces temps-là si j’avais dit au peuple amenez-moi au palais..»
 
 
D’après l’ancien Président, au temps de Senghor, déjà, il disait qu’il le connaissait mieux que ses partisans. «Ils n’avaient pas appris la politique, tout ce qu’ils savaient dire, c’est vive Senghor. Alors que nous, nous voulions que chaque militant soit un vrai citoyen», affirme-t-il avant de préciser qu’il est d’accord pour les alliances, mais il est important de savoir avec qui et pourquoi. «Il y aura certainement des partis qui vont choisir d’être avec le Parti démocratique sénégalais (Pds), mais ce sera sur la base d’une réglementation. Ce qui consolide une démocratie, c’est que c’est que les citoyens comprennent ce qu’ils sont en train de faire», conclut-il.
 
 
Ndèye Khady DIOUF
 
LES ECHOS

Dans la même rubrique :