La révision de la Constitution initiée par le chef de l’Etat est «indigne d’un système politique se présentant comme une démocratie». C’est la conviction d’Abdoul Mbaye, qui, à travers une longue lettre, invite les députés à «sanctionner» négativement cette initiative de Macky Sall, qu’il qualifie de tromperie.
Abdoul Mbaye n’y va pas par quatre chemins. «Le projet de cette quatrième révision de notre Constitution est funeste», a martelé le leader de l’Alliance pour la citoyenneté et le travail (Act). Qui fait remarquer que le fait d’expliquer la suppression du poste de Premier ministre par une volonté d’aller vite et d’éviter les lenteurs et blocages dans les dossiers, ne tient pas la route. Trouvant le prétexte du chef de l’Etat trop fallacieux, même si le Premier ministre Dionne «se serait montré lent à réaliser les directives présidentielles», Abdoul Mbaye estime que ce serait «une insulte à l’intelligence des Sénégalais que de soutenir» que le vivier de grands cadres dont regorge le Sénégal ne permet pas le choix d’un Premier ministre compétent et efficace. Dénonçant un projet qui «supprime le poste de Premier ministre et fait semblant de maintenir le Gouvernement comme une institution», il en appelle à la responsabilité de l’Assemblée nationale qui doit voter le projet de loi. «Il appartient au député du peuple de sanctionner cette tromperie», clame Abdoul Mbaye. Le leader de l’Act ajoute que les parlementaires sont députés du peuple et non représentants de celui qui les a mis sur une liste électorale, doivent rejeter le projet de loi, pour contraindre Macky Sall et tout autre politicien à respecter le peuple souverain.
«Il appartient au député du peuple de sanctionner cette tromperie»
«La semaine prochaine, en procédure accélérée et dans une précipitation indigne, il vous sera demandé de voter pour ou contre une révision majeure de la Constitution de notre pays. Vous devrez faire le choix de ce qu’il y a de mieux pour l’avenir de notre Nation», soutient-il. Et listant ce qu’il y a de mieux pour le Sénégal et qui devrait pousser à ne pas voter la réforme, il cite, entre autres, «sa stabilité institutionnelle, la prise au sérieux de notre Constitution, le respect dû au peuple et à ses représentants, le refus de voir les pouvoirs de notre Assemblée réduits et déplacés vers l’Exécutif». Fouettant la «dignité» des députés qui, pour lui, doivent stopper net «le jeu de cache-cache sur des questions aussi importantes que notre Loi fondamentale et l’architecture institutionnelle de notre démocratie», Abdoul Mbaye les avertit sur le fait qu’ils seraient à la première loge des responsables de toute crise qui adviendrait dans le pays, des suites de cette réforme constitutionnelle. «Si, de nouveau, vous abdiquez par un vote sans débats face à la procédure de changement de notre Constitution encore une fois accélérée, alors il ne nous restera plus qu’à constater le pas de plus accompli vers les gros dangers qui guettent notre cher Sénégal», martèle l’opposant. En effet, le premier Premier ministre du premier gouvernement de l’ère Macky Sall, est persuadé que ce projet de révision de la Constitution porte les germes d’une «grave crise politique qui viendra inéluctablement un jour», avec les risques de «plonger le pays dans le chaos».
Mbaye THIANDOUM
Abdoul Mbaye n’y va pas par quatre chemins. «Le projet de cette quatrième révision de notre Constitution est funeste», a martelé le leader de l’Alliance pour la citoyenneté et le travail (Act). Qui fait remarquer que le fait d’expliquer la suppression du poste de Premier ministre par une volonté d’aller vite et d’éviter les lenteurs et blocages dans les dossiers, ne tient pas la route. Trouvant le prétexte du chef de l’Etat trop fallacieux, même si le Premier ministre Dionne «se serait montré lent à réaliser les directives présidentielles», Abdoul Mbaye estime que ce serait «une insulte à l’intelligence des Sénégalais que de soutenir» que le vivier de grands cadres dont regorge le Sénégal ne permet pas le choix d’un Premier ministre compétent et efficace. Dénonçant un projet qui «supprime le poste de Premier ministre et fait semblant de maintenir le Gouvernement comme une institution», il en appelle à la responsabilité de l’Assemblée nationale qui doit voter le projet de loi. «Il appartient au député du peuple de sanctionner cette tromperie», clame Abdoul Mbaye. Le leader de l’Act ajoute que les parlementaires sont députés du peuple et non représentants de celui qui les a mis sur une liste électorale, doivent rejeter le projet de loi, pour contraindre Macky Sall et tout autre politicien à respecter le peuple souverain.
«Il appartient au député du peuple de sanctionner cette tromperie»
«La semaine prochaine, en procédure accélérée et dans une précipitation indigne, il vous sera demandé de voter pour ou contre une révision majeure de la Constitution de notre pays. Vous devrez faire le choix de ce qu’il y a de mieux pour l’avenir de notre Nation», soutient-il. Et listant ce qu’il y a de mieux pour le Sénégal et qui devrait pousser à ne pas voter la réforme, il cite, entre autres, «sa stabilité institutionnelle, la prise au sérieux de notre Constitution, le respect dû au peuple et à ses représentants, le refus de voir les pouvoirs de notre Assemblée réduits et déplacés vers l’Exécutif». Fouettant la «dignité» des députés qui, pour lui, doivent stopper net «le jeu de cache-cache sur des questions aussi importantes que notre Loi fondamentale et l’architecture institutionnelle de notre démocratie», Abdoul Mbaye les avertit sur le fait qu’ils seraient à la première loge des responsables de toute crise qui adviendrait dans le pays, des suites de cette réforme constitutionnelle. «Si, de nouveau, vous abdiquez par un vote sans débats face à la procédure de changement de notre Constitution encore une fois accélérée, alors il ne nous restera plus qu’à constater le pas de plus accompli vers les gros dangers qui guettent notre cher Sénégal», martèle l’opposant. En effet, le premier Premier ministre du premier gouvernement de l’ère Macky Sall, est persuadé que ce projet de révision de la Constitution porte les germes d’une «grave crise politique qui viendra inéluctablement un jour», avec les risques de «plonger le pays dans le chaos».
Mbaye THIANDOUM