Ligne par ligne, le coach de l'As Port, Abatalib Fall, est revenu sur le match des Lions perdu sur le fil face aux Hollandais. D'Edouard Mendy à Boulaye Dia, le coach prône la redistribution des cartes, mais aussi relève des changements incohérents en fin de match.
Héroïques pendant 84 minutes, les Lions du Sénégal ont fini par céder face aux Hollandais. Une défaite difficile à gérer, si l'on sait comment les hommes d'Aliou Cissé se sont donnés corps et âme pour venir à bout des Hollandais. Seulement, des défaillances ont été notées dans le onze du Sénégal, en commençant par Edouard Mendy. Selon le coach de l'As Port, l'ex meilleur gardien du monde «a été décevant ; son match, c'est la continuité de ce qui l'a fait perdre sa place de titulaire à Chelsea». A la question de savoir si Aliou Cissé doit changer de gardien, Abatalib Fall souligne que ce n'est pas une question de banc, mais de concurrence saine. «Il faut une redistribution des cartes, même s'il nous a valu beaucoup de satisfaction dans un passé récent».
En l'absence de Saliou Ciss et Bouna Sarr, Aliou Cissé a aligné Pape Abdou Cissé dans l'axe avec le retour de Sabaly et Abdou Diallo sur le côté gauche. Pour Abatalib Fall la défense a tenu bon pendant 75mn. «Après, il y a eu un effritement dû surtout à une débauche d'énergie élevée en première période», dit-il.
La troisième ligne qui concerne le milieu de terrain a sans doute été la satisfaction du match des Lions. «Le 3-5-2 hollandais a poussé notre milieu à jouer contre nature. La position de Gana et Kouyaté pour la récupération du ballon était haute, ce qui est bon si on arrive à récupérer le ballon. Mais en cas d'échec, le replacement était difficile, car les Hollandais excellent dans les transitions défensives/offensives. Ils ont beaucoup couru derrière le ballon ; heureusement, il y a Nampalys comme sentinelle», fait constater le coach de l'As Port.
La déception du match des Lions a été l'attaque, vu que les occasions n'ont pas été concrétisées. «On a été présent surtout en première période, mais pas tranchant. On n’a pas tiré beaucoup au but. Krépin a été intermittent jusqu'à sa sortie. Ismaïla nous a sorti une première période probante, mais après, il est retombé dans ses travers. Boulaye était dans son match avec beaucoup de volonté de bien faire, mais il n'a jamais été mis sur orbite, ni par nos milieux ni par ses coéquipiers d'attaque», dit-il.
Pour ce qui est des changements opérés, coach Abatalib renseigne qu'il y avait mieux à faire, d’autant plus que l'adversaire nous a respecté. «On peut verser la sortie de Boulaye comme la rentrée de Nicolas Jackson dans l'incohérence», note-t-il.