A genoux




Nous parlions naguère de reflet déformé, s’agissant de l’image que renvoyait Sunugaal au monde, après les actes posés par Prési et la chambre d’enregistrement. Parce que nous continuons à croire, sinon à espérer que ce n’est qu’un reflet et que la réalité d’une démocratie forte, ancrée dans nos traditions, fruit de luttes acharnées de générations, finira bien par se relever. Aujourd’hui, elle est bien à genoux et scrute la main généreuse qui l’aidera à se remettre debout. En attendant, nous nageons entre séances d’explications de texte par les auteurs, ces nouveaux alliés (de circonstance ?) ; et levée de bouclier généralisé contre l’impensable, au Forum civil, à la Cedeao, jusqu’au Sénat américain. Que penser de la confidence d’un Yves Thréard sur la volonté de Niangal de s’incruster au pouvoir ? En tout cas, briguer un 3e mandat, auquel il dit avoir droit, aurait été moins catastrophique que cet arrêt brusque de notre histoire, de notre maturation démocratique. Le gros corps malade de Sunugaal était jusque-là sous respiration artificielle, attendant impatiemment le 25 février pour une greffe salvatrice ; mais voilà, on vient de le débrancher pour le laisser à ses convulsions. Pathétique.
Waa Ji
 
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