A MOINS DE TROIS MOIS DE LA PRESIDENTIELLE Le F24 : appelle à la mobilisation pour des élections inclusives, libres et transparentes




 
A quelques semaines des élections présidentielles prévues le 25 février 2024, la Plateforme des Forces vives du Sénégal (F24) se dit inquiète par rapport à la situation politique actuelle au Sénégal. Pour l’organisation, plusieurs éléments menacent le processus électoral et risquent de compromettre la paix et la stabilité du pays.
 
« Les entraves aux activités de certains candidats de l’opposition mettent en péril l'équité du processus électoral, dès lors que seul le candidat du pouvoir M. Amadou Ba, a la liberté entière de mener sa pré-campagne sous le couvert de sa fonction et avec les moyens de l’Etat », se désole dès les premières lignes le F24.
En effet, il y’a un grand paroxysme de l’iniquité qui se donne à voir dans le refus catégorique de délivrer au candidat Ousmane Sonko ses fiches de parrainage.
Et pour le F24, c’est moins l’avenir d’un candidat qui se joue ce vendredi à la Cour suprême, mais plus celui de tout un système électoral bâti de haute lutte.
Par rapport à la Cena, l’organisation de souligner qu’il s’agit de la prise du décret de nomination de la Commission électorale nationale autonome (Cena) en violation flagrante de la loi n°2005- 07 du 11 mai 2005 régissant cette institution.
« Par ce décret, le Président change les arbitres du jeu électoral (qui a déjà commencé), les empêche d’exécuter une décision favorable à l’adversaire de son candidat, installe deux de ses camarades de parti et montre à la face du monde que force doit rester à sa volonté. Après avoir disqualifié le parrainage à filtrer les candidatures fantaisistes, voilà que les conditions viennent d’être crées pour jeter un discrédit total sur la Cena ».
F24 exige ainsi le retrait de ce décret qui est l’expression achevée d’un manque d’élégance républicaine et qui consacre le primat de la voie de fait dans la gouvernance du pays.
Pour l’organisation, la position de l'exécutif dans la prise des décisions affectant l'organisation des élections montre la volonté du Président à en imposer à tous et à se donner un troisième mandat par procuration.
« Les germes d’un contentieux pré ou post électoral sans précédent sont en gestation dans cette posture antidémocratique Pourtant le peuple formule une seule exigence : l’organisation d’une élection inclusive et sincère, transparente et apaisée à date échue en 2024. Dans ce contexte, il est impossible de faire l’économie d’une concertation ouverte et sincère pour préserver la paix civile et la stabilité de notre cher Sénégal.
F24 interpelle la communauté internationale et l’invite à éviter toute complicité active ou passive face aux dérives dictatoriales, aux violations des droits de l’homme et à soutenir les efforts en faveur d’une élection présidentielle inclusive et transparente en 2024 », souligne le F24.
Qui poursuit : « conformément à sa charte, F24 s’opposera à tous les artifices juridico-politiques visant à entraver l’éligibilité des candidats membres de la plateforme. Ousmane Sonko et Cheikh Oumar Diagne doivent être libérés immédiatement et autorisés à faire campagne comme tous les autres. F24 soutient toute initiative pacifique allant dans le sens de la libération des détenus politiques, dont Aliou Sané son vice-coordonnateur, et exhorte les préfets à autoriser les manifestations prévues le 17 novembre pour réclamer justice en faveur de Ousmane Sonko, persécuté depuis de longs mois par le pouvoir qui tient à l’écarter par tous les moyens de la compétition électorale à venir, comme il a pu le faire avec Karim Wade et Khalifa Sall en 2019.
A l’attention du Président Macky Sall, F24 précise que la reconnaissance et la récompense de son action par des puissances étrangères ne peuvent en aucun cas absoudre les dérives institutionnelles commises au Sénégal ».
 
Khadidjatou D. GAYE
 
LES ECHOS

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