5E JOUR DU PROCES KHALIFA SALL ET CIE: Les avocats de l’Etat s’opposent farouchement à la liberté provisoire sous cautionnement demandée par la défense

Le rejet de la demande de liberté sous cautionnement et de toutes les autres exceptions soulevées par les avocats de Khalifa Sall et Cie, c’est le souhait émis par les avocats de l’Etat, dont de Mes Baboucar Cissé et Félix Moussa Sow, hier, au 5e jour du procès, devant le juge Malick Lamotte. Les avocats disent n’avoir reçu aucune pièce, tout en refusant les biens immobiliers proposés.



 
 
«L’Etat du Sénégal n’a reçu communication d’aucune pièce en sa qualité de partie civile. Rien ne nous dit que ces immeubles appartiennent à ceux à qui on les attribue ; alors que Sangalkam, qui en fait partie, est un terrain du domaine national. Rien ne nous indique que ces immeubles ne sont pas grevés de charges. Les immeubles ne sont pas suffisants pour couvrir le manquant initial. Nous estimons que la demande subsidiaire de mise en liberté de cette caution est irrecevable parce que mal fondée. On ne répond pas aux critères prévus par la loi. Le cautionnement doit être accepté par la partie civile. On ne peut pas nous imposer un cautionnement réel. Je demande de rejeter la mise en liberté provisoire sous caution», a plaidé, hier, Me Baboucar Cissé, par rapport à la demande des conseils de Khalifa Sall et Cie.
Prenant la parole, à la suite de son confrère de la partie civile, le bâtonnier Me Moussa Félix Sow s’est également opposé à la demande des avocats de la défense. Selon lui, l’Etat du Sénégal ne saurait accepter ces biens immobiliers, au motif qu’il n’y a aucune communication des pièces qui sous-tendent la demande. «L’article 45 dit que si vous êtes complice d’un délit, vous serez puni de la même peine que les auteurs. Sur la demande de liberté, nous avons déposé une réponse consistant en son irrégularité. L’article 45 n’autorise pas de consigner. Il offre de donner des biens immobiliers. Il appartient au tribunal de voir s’il y a cautionnement. Si la demande est acceptée, nous voudrions qu’elle soit rejetée, car on ne nous a communiqué aucun document le prouvant. Sur la demande de liberté d’office, nous considérons qu’aucune liberté n’a été violée et nous demandons de la rejeter. Nous demandons de déclarer irrecevables les exceptions soulevées, de les rejeter, de vous déclarer incompétent», plaide Me Sow.
 
Fatou D.DIONE (Stagiaire)
 

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