3ème édition du forum école entreprise: BEM pose le débat de la transformation digitale et l’employabilité



 
Créée en 2008, Bordeaux Management School (BEM) Dakar a su se positionner en 10 ans parmi les meilleures écoles de formation du Sénégal. Le classement du magazine Jeune Afrique, qui la place meilleure école de formation de l’Afrique francophone, le prouve à suffisance. Pour sa troisième édition du Forum école entreprise, BEM a porté le débat sur le rapport entre la transformation digitale et l’employabilité.
 
 
Permettre aux étudiants de s’adapter aux défis liés à la transformation digitale, c’est le nouveau défi de l’école Bordeaux School Management (BEM) Dakar. A l’occasion de son Forum «école entreprise», les panelistes ont évoqué le rapport entre cette transformation digitale et l’employabilité. D’après le Dr Malick Faye, Directeur de la business school, l’essence de cette journée répond à trois objectifs : d’abord, il s’agit d’exposer les étudiants aux grandes entreprises sénégalaises, ensuite leur donner une idée des responsables qu’ils doivent rencontrer dans un proche avenir, mais aussi de magnifier la relation entre BEM et l ‘écosystème entreprise sénégalais, voire africaine de façon générale. «BEM Dakar, dès sa création, a associé le monde de l’entreprise à l’élaboration des curricula de formation. Elle a mis l’entreprise au cœur de son dispositif. C’est ce qui justifie aujourd’hui une bonne part le succès de l’école»,  a fait savoir Dr Faye.
A l’en croire, ce partenariat gagnant- gagnant que BEM a toujours su entretenir avec le monde de l’entreprise lui permet de mettre sur le marché des étudiants qui sont en phase avec les besoins de l’économie et seront capables de relever les défis auxquels ils seront confrontés. «BEM est en phase avec le monde de l’entreprise. Nous avons compris très tôt que la finalité de l’enseignement, c’est l’insertion. 96% de nos étudiants sont intégrés en entreprise dans un délai record. C’est d’ailleurs l’un des critères qui justifie le classement de BEM comme étant la première business school de l’Afrique francophone», renseigne le directeur de la business school qui renchérit : «cette année, nous avons porté notre choix sur le thème transformation digitale et employabilité. L’employabilité est un engagement de BEM depuis le début, même si l’aspect digital est une contrainte d’environnement, une contrainte concurrentielle. En définitive, ce forum a pour objectif d’installer nos étudiants encore une fois au cœur de l’entreprise, mais aussi multiplier leurs chances dans le monde de l’emploi», dit-il.
 
Nouha Niabaly : «il faut se féliciter de l’état de la transformation digitale au Sénégal»
 
Chef de département développement managérial et formation de Sonatel, Nouha Niabaly, qui participait au forum en tant que paneliste, affirme que selon une étude récente d’un cabinet américain, 2/3 des écoliers qui sont en maternelle vont occuper des postes plus tard qui n’existent pas encore. «Il faudrait donc que la communauté universitaire, les business schools et autres se posent les bonnes questions en termes de curricula de formation, en ayant une démarche plutôt prospective», déclare M. Niabaly.
Selon ce dernier, les choses évoluent très vite, d’où la nécessité d’anticiper sur ces enjeux pour conserver son employabilité et produire des talents dont l’écosystème a besoin pour renforcer la productivité des entreprises. «Cette productivité se définit comme étant le rapport entre la création de valeur et le coût. Or, le digital permet de renforcer la productivité par l’innovation. La transformation digitale doit permettre aux entreprises de gagner en productivité. Elle fera gagner aussi aux entreprises en employabilité, par le développement des compétences, mais aussi la démocratisation de l’accès poste», soutient le paneliste.
Sur l’état de la transformation digitale au Sénégal, M. Niabaly estime qu’il faut s’en féliciter, même s’il reste des défis à relever. «Nous pouvons faire mieux, certes, mais il faut se féliciter de ce que nous avons réussi à mettre en place en termes d’écosystème et  d’infrastructures. Aussi bien les infrastructures que les ressources humaines existent, pour impulser cette transformation digitale. Il nous faut juste une réelle volonté politique pour permettre au Sénégal de se hisser au rang des meilleurs», dit-il.
Pour le chef de département développement managérial et formation de Sonatel, il ne faut pas confondre la digitalisation et la transformation digitale. La plupart du temps, on se précipite à acheter les meilleurs logiciels, mais il faudrait que cela puisse correspondre à la stratégie. «La première étape, pour une entreprise qui veut réussir, c’est identifier l’objectif avant de s’équiper en fonction de cela. Malheureusement, au Sénégal, on a tendance à mettre la charrue avant les bœufs», M. Niabaly dixit.
 
 
Ndèye Khady D. FALL

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