La fiction que décrivait George Orwell dans son célèbre roman «1984» publié en 1919 et qu’Orson Welles a porté à l’écran en 1984, est devenue réalité depuis belle lurette. Big Brother tient dans sa lorgnette les activités des citoyens et nul n’est désormais à l’abri du contrôle de l’Etat policier, surtout avec les nouvelles technologies. Satellites, connexion internet, réseaux téléphoniques, GPS, tout concourt à dénuder l’individu et à le jeter en pâture à l’indiscrétion d’un contrôle débridé. On pensait que la démocratie nous mettait à l’abri des dérives totalitaires. Mais, les pouvoirs profitent de tout pour instaurer des lois capables de leur fournir les données de citoyens qui n’ont rien à voir avec l’objet pour lequel ils légifèrent. Le terrorisme galvaudé ou la pandémie Covid-19 sont pain bénit pour le totalitarisme rampant. Et aujourd’hui, en Afrique, Sunugaal s’installe à la table des régimes qui flirtent avec les dérives autoritaires par le biais du numérique. La surveillance téléphonique est ancrée dans les mœurs et ne date pas d’aujourd’hui. Elle est simplement exacerbée par l’environnement sécuritaire et épaulée par la cybersécurité. Et il est difficile de faire le départ entre criminels et opposants lorsque la traque est lancée.
Waa Ji
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