Intronisé le 10 août 2021 à la suite de la disparition de Chérif Abdoulaye Thiaw Lahi, Mouhamadou Makhtar Lahi est le 6ème Khalife de la communauté «Euhlou Lahi», autrement dit, la confrérie Layène. Le fils du second Khalife de la communauté, Seydina Mandione Lahi Ibn Seydina Limamou Lahi «Al Mahdi», est âgé de 69 ans et fait son baptême du feu avec sa toute première présidence.
Cette 142ème édition marque le message «du Mahdi» soutenu en 1883 : «Adjiboo dahiya laye Ya Mahsaral Ins Wal Djin Ini Rassululahi Ileykum» (venez répondre à l’appel de Dieu, vous, hommes et djinns, je suis l’envoyé de Dieu). Seydina Limamou Laye Al Mahdi n’avait que 40 ans. Le même âge qu’avait le Prophète de l’islam, Mouhamed (Psl), lorsqu’il reçut la mission du Seigneur. La cérémonie officielle de cette nouvelle édition a eu lieu hier vendredi 4 mars 2022 au mausolée de Issa Rouhou Lahi. Le thème de cette édition porte sur : «Le rôle de l’éducation dans la lutte contre l’extrémisme».
Dans l’après-midi, la communauté s’est rendue à Ngor «Xunt ba» (la grotte). Dans la discussion du jour qui a porté sur le Mahdi en tant que tel, C’est Mame Libasse Lahi, porte-parole de la communauté, qui a animé la conférence. «Dans les livres saints qui ont précédé la naissance du Prophète (Paix et Salut sur lui), Dieu a parlé du Mahdi. C’est un signal qui montre que ce Mahdi ne pourrait être qu’un Prophète. Et le Prophète en a parlé aussi pour consolider les écrits dans plusieurs passages du Saint Coran. Et pour connaître le Mahdi, il faut élargir son champ d’apprentissage, car une seule école ne permet pas de le connaître et même il y a des écoles qui l’ignorent. Je précise qu’il est sur le rang des Prophètes, car il ne suit que les recommandations de Dieu et aucun autre individu... Il avait dit que celui qui avait la couleur blanche est revenue en étant de couloir noire», a-t-il soutenu devant l’assistance venue nombreuse pour assister à la conférence. «Limamou Lahi est revenu sur terre dans les habits du Mahdi, sous le nom du Mahdi, avec la ressemblance du Mahdi, mais son vrai nom, c’est Mohamed Rassouloulah (Psl). Rassurez-vous que le message qu’il avait tenu ici en 1883 c’est celui de Dieu, qui le lui a transmis», explique le conférencier. Il ajoute les enseignements de Mame Libasse sur le Mahdi : «ton nom est devenu une notoriété, son appel ne va jamais s’éteindre ainsi que sa religion, donc son nom illuminera toujours. Les gens peuvent dire tout ce qu’ils veulent, mais cet appel va demeurer et continuera à illuminer encore. Tous ceux qui ont cherché à faire disparaître l’appel ont tous disparu. Donc rassurez-vous, vous êtes sur la bonne voie», fait-il encore savoir. «Chaque nuit, avant qu’il ne fasse jour, il fait le tour du monde. Il revient dans sa grotte avant le jour. Dans ses discussions, il disait qu’il est revenu sous une image dont personne ne le reconnaît.»
Seydina Issa Laye Thiaw : «le Sénégal n’est pas un pays de minorité et de majorité»
Le fils aîné du défunt Khalife général de la communauté layène, Abdoulaye Thiaw Laye, s’est basé sur le thème de cette 142ème édition pour magnifier la citoyenneté surtout des jeunes. Seydina Issa Laye Thiaw de préciser sur le commun vouloir de vivre ensemble et insista sur la paix au Sénégal. Car, dit-il, «le Sénégal n’est pas un pays de minorité et de majorité. Ce qui nous a permis de sauvegarder, jusqu’ici, notre citoyenneté devrait être préservée. Je vois que les gens tendent à négliger cela. Faisons très attention. Nous devons et avons l'obligation de consolider la cohésion sociale du pays. Car le Sénégal est un pays de paix reconnu de tous et envié par tous les pays. On peut comprendre qu’il y ait des contradictions entre les uns et les autres. Mais celles-ci doivent être bien gérées et comprises par chaque citoyen et cela ne devrait nullement impacter la stabilité du pays» dit le religieux.
Revenant au thème de cette édition, le petit-fils de Seydina Laye s’est adressé aux fidèles venus assister à la cérémonie d’ouverture. «Les parents doivent être des exemples pour leurs progénitures. Il n’y a pas de conflits de génération qui puissent exister entre eux. Les enfants doivent être écoutés et bien compris».
Baye Modou SARR